La presse brésilienne commence à dénoncer le manque de courage de Felipe Massa dimanche à Hockenheim, suggérant qu’il aurait du rester en tête, devant Alonso et ne pas obtempérer à la consigne d’équipe "codée" qui lui a été adressée. Cette presse avait réagi de la même façon lorsque Rubens Barrichello s’était effacé au profit de Michael Schumacher en 2002, lors du Grand Prix d’Autriche.
"Beaucoup de pilotes auraient fait comme moi, à ma place, dimanche à Hockenheim," se défend Massa. Rubens Barrichello avait en effet révélé il y a quelques temps qu’il aurait perdu sa place chez Ferrari en 2002 s’il n’avait pas exécuté l’ordre reçu à la radio de la part de Todt, alors très clair et sans interprétation possible.
Mika Salo, qui avait remplacé un Schumacher blessé aux jambes à Silverstone chez Ferrari en 1999, ne fait pas mystères de ce qui se trame chez Ferrari dans de telles situations.
"Ils m’ont bien fait comprendre lorsque je suis arrivé que si Eddie Irvine (qui jouait le titre face à Hakkinen) se retrouvait derrière moi, je devais le laisser passer. C’est d’ailleurs à Hockenheim, en 1999, que je menais la course. Irvine a réussi à passer Frentzen et il était donc derrière moi. Il n’a pas fallu plus que quelques secondes pour que Ross Brawn me demande à la radio de laisser passer Irvine," explique Salo.
Le Finlandais comprend la stratégie de Ferrari mais ne cautionne pas la forme. "C’est normal de voir Ferrari favoriser Alonso, il a de meilleures chances pour le titre. Mais cela aurait pu être fait de bien meilleure manière. Surtout quand vous entendez l’ingénieur de Massa lui demander s’il a bien compris ce qu’il doit faire..."