L’ancien patron d’équipe Gian Carlo Minardi continue à suivre avec intérêt la Formule 1 depuis qu’il a vendu son équipe à Red Bull pour qu’elle devienne Toro Rosso. Et cette fois il questionne la sécurité des nouvelles Formule 1, un aspect qui n’a été mis en doute pour l’instant que par Adrian Newey, le directeur technique de Red Bull Racing.
"En comparaison avec 1994, l’année où nous avons perdu Ayrton Senna (et Roland Ratzenberger, ndlr), les règles concernant la sécurité en F1 ont tellement changé. Mais qu’en est-il des F1 de cette année ?" s’interroge Minardi.
"J’ai entendu parler les gens des nouveaux moteurs turbo, de fiabilité, etc... mais seul Newey a questionné la sécurité des nez et des nouvelles batteries. J’aimerais savoir si tout est sous contrôle et ce que la FIA a à dire à ce sujet."
Newey s’est en effet inquiété des nez plongeants de Mercedes et Ferrari, qui pourraient passer sous d’autres voitures et les soulever en cas de collision. Mais il a aussi critiqué l’installation imposée pour les batteries.
"Mettre une batterie sous le réservoir d’essence est censé être plus sécuritaire que derrière le moteur mais c’est ce qu’on a dû faire," explique le directeur technique de Red Bull. "Le problème c’est qu’elles peuvent surchauffer en cas de collision. Et le feu est difficile à contrôler dans de si grosses batteries. Franchement, si cela arrive dans les stands, vous ne pouvez que regarder la monoplace brûler..."
Pour Minardi, "ces changements vont trop loin et peuvent être dangereux. Les batteries peuvent brûler ou exploser. Des LED ont été installées au-dessus des voitures pour prévenir les mécaniciens de l’état des batteries (rouge, jaune et verte). Les pilotes savent qu’il faut sortir de leur voiture sans toucher la carrosserie si la lumière est rouge. Mais les commissaires ? Sont-ils bien entraînés ? Les mécaniciens l’ont été mais la FIA devrait en faire de même. J’ai entendu que certains circuits n’ont même pas été informés de ces nouveautés !"