Daniel Ricciardo s’est engagé pour Renault à compter de l’an prochain et sera sûrement le fer de lance de l’écurie tricolore aussi en 2021, au moment de l’entrée en vigueur des prochains Accords Concorde. Pour l’occasion, le règlement sportif devrait être grandement remodelé afin d’améliorer le spectacle en piste.
Par rapport à l’IndyCar ou même à la NASCAR, les courses en F1 sont parfois trop prévisibles. Les changements de leader sont bien moins fréquents. Est-ce que les Accords Concorde devront s’attaquer en priorité à ce problème, selon Daniel Ricciardo ?
« Ce fut toujours plus ou moins le cas, mais cela fait partie du problème, oui » répond l’Australien dans une interview à Autoweek. « Même nous, les pilotes, avons tendance à un peu s’ennuyer. Cette saison, il y a eu des courses où j’étais plus rapide que le gars devant mais, à cause de l’aérodynamique et de l’appui, je ne pouvais le dépasser, sauf s’il commettait une erreur. Certainement, c’est un peu frustrant. Ils essaient de trouver comment rendre tout cela meilleur. Ils changent l’aileron avant en 2019 pour nous permettre de davantage nous suivre. J’adorerais plus dépasser. »
Daniel Ricciardo est justement connu pour être l’un des plus talentueux dans le paddock pour dépasser…
« Le Circuit des Amériques, à Austin, est ma piste favorite pour dépasser. C’est là que j’ai réalisé mes meilleurs dépassements – avec Monza. Le virage 1 est si large à Austin. La trajectoire idéale est de rester à l’extérieur puis de revenir à l’intérieur. Il y a tant d’espace à l’intérieur, cela vous permet de plonger tardivement à l’intérieur. Ce n’est pas si commun sur les autres circuits, donc vous pouvez surprendre beaucoup de gars. »
Si l’on revient à 2021, quels changements devraient être mis en œuvre par la FIA et Liberty Media pour faciliter les dépassements et améliorer le spectacle, selon le futur pilote Renault ?
« J’aimerais avoir des moteurs plus bruyants, comme avant… ça vous installe une ambiance. Vous payez pour voir une course, la voir prendre vie, et une partie de l’expérience, c’est le bruit. Sur le plan aérodynamique, il faut rendre les voitures plus capables de faire la course. Peu importe si elles sont deux secondes plus lentes, ça ne me dérange pas. »
« La vitesse de passage en virages est incroyable. Mais en regardant les caméras embarquées, ça ne semble pas si difficile, parce que vous ne luttez pas contre votre voiture. C’est en raison de la quantité trop importante d’appuis que vous avez. Cela rend plus difficile les dépassements, mais cela affecte aussi la perception du spectateur à propos de la difficulté du pilotage de ces voitures. »
« J’adorerais aussi que l’écart de performance entre les moteurs soit plus resserré. Plus de voitures serait toujours préférable, aussi. S’il y avait 30 F1, ce serait sympathique, mais plus de 20, c’est OK. Plus on est de fous, plus on rit. »
L’IndyCar a adopté la plupart des réformes préconisées par Daniel Ricciardo… Aimerait-il tester une monoplace américaine ?
« J’aimerais essayer. Sur un circuit classique… Sur ovale… je pourrais tester. Mais pas sûr que j’aimerais y courir… ça m’effraie ! »
Le pilote Red Bull semble davantage intéressé par la NASCAR, à vrai dire.
« J’ai adoré regarder la NASCAR grandir. Les Daytona 500, j’aimerais les faire. Mais pour être honnête, une fois mon temps terminé en F1, j’en aurais probablement assez de la course auto. Si je ne cours plus après la F1, je ne serais pas surpris. J’espère durer assez longtemps en F1 pour sentir que j’aurai assez fait de sport auto et que je n’aurai besoin de rien d’autre. Mais j’aimerais au moins tester quelque chose. Je suis allé à une course de NASCAR l’an dernier à Dallas, et on m’a proposé un test, donc j’aimerais au moins saisir cette opportunité. »