Alors que Bernie Ecclestone et Ron Walker, le président des promoteurs de Grands Prix, se sont récemment inquiétés à nouveau du bruit des futurs V6 turbo, Jean-Louis Moncet a tenu à rassurer les fans en se remémorant les années 70 et 80.
"Je ne crois pas que le bruit du moteur ERS de 2014 soit réellement un problème," affirme le journaliste français Jean-Louis Moncet sur son blog. "Pour faire amusant, je me présenterai en disant : c’est un ancien des moteurs turbo qui vous parle… J’ai débuté en effet comme journaliste en F1 en 1978, et le moteur turbo allait conquérir ses premières lettres de noblesse en 1979, avec Renault au Grand Prix de France. Ferrari n’allait plus tarder à y venir, puis BMW et les autres ensuite. Il s’agissait alors de moteurs 6 cylindres en V de 1500 cc, mono ou double turbo, excepté le BMW qui offrait la particularité d’être un 4 cylindres en ligne."
"Un souvenir, un seul pour vous rassurer : Grand Prix de France, circuit Paul Ricard grand développement, Nelson Piquet, Brabham-BMW-turbo, ligne droite du Mistral. Sincèrement, à mi-parcours de cette ligne droite vous pouviez aisément imaginer que, transformé en scie mécanique, le BMW à 330 km/h allait éventrer l’asphalte de la piste et creuser sa propre tranchée à une profondeur de vingt mètres. Tellement il HURLAIT. Et je reprendrai pour citer l’expression d’un amateur à l’époque, « Il fout la trouille, ce moteur », ajoute-t-il.
Pour les V6 nouvelle génération, pas plus de crainte à avoir.
"Pour ma part aujourd’hui, je fais confiance à Rob White, le directeur technique de Renault-Sport, qui m’a dit récemment : "Il y aura un bruit fréquentiel plus agréable pour un volume un peu moins fort qu’aujourd’hui". Une sonorité différente, mais il y aura du bruit, beaucoup de bruit, sans lequel la F1 ne serait plus la F1. Je crois que cette crainte d’absence de bruit est venue aux jeunes journalistes de F1 qui écoutent sur les circuits les courses de GP3 avec un moteur turbo possédant une sonorité de perceuse électrique à percussion. Le moteur ERS de F1 sera fondamentalement différent," conclut Moncet.