Hormis les rumeurs traditionnelles sur les transferts, un autre sujet a occupé les médias cet été : les soucis financiers de Sauber. Quand l’équipe a annoncé son nouveau partenariat avec des Russes, on a pu penser que cela était fini... mais pas du tout ! La presse allemande et suisse, en particulier, s’est alors déchaînée et a très régulièrement alimenté les rumeurs, évoquant des difficultés, voire le fait que le plan de sauvetage pourrait échouer. Cela a évidemment agacé Sauber, qui s’est empressé d’envoyer - en pleine pause estivale - un communiqué aux journaux concernés pour démentir tout cela.
Aujourd’hui, c’est la directrice de Sauber, Monisha Kaltenborn, qui explique que ces rumeurs quasi quotidiennes l’ont elle aussi beaucoup énervée. "Ca me tape sur les nerfs, quand chaque jour quelqu’un écrit une absurdité sur nous, sans aucun fondement."
Pourtant, Kaltenborn reconnaît que tout ne se déroule pas aussi bien que prévu et que le processus est plus long qu’imaginé. "Nous avons fait des avancées, comme nous nous y attendions. Ca va dans la bonne direction, pas après pas. Je ne peux pas en dire plus. Certaines choses durent plus longtemps, c’est comme ça. On ne s’y attendait pas mais on doit l’accepter et y faire face. Ca va évoluer au fil du temps. Nous devons rester calmes et concentrés."
Kaltenborn précise également que ces rumeurs dans la presse - même si elles étaient fausses - n’ont pas fait du bien à Sauber, car ce genre de chose sème le doute dans l’esprit des partenaires, et des observateurs de manière générale. "Quand on est en négociations avec d’autres partenaires, alors on doit commencer à se justifier, à expliquer pourquoi de telles choses sont écrites, ce n’est sûrement pas bon. Tout le monde pense : il doit se passer quelque chose, puisque ceci est dit dans la presse."
Impossible d’empêcher les rumeurs
Mais l’Indo-autrichienne reste fataliste et elle sait à présent qu’elle ne peut rien faire pour empêcher les journalistes d’écrire et de parler. "J’ai appris que je ne pouvais pas arrêter ces spéculations, parce que les gens parlent car ils ont besoin de parler. Donc je les laisse faire. Cela ne doit pas nous impressionner."
Elle va même plus loin, en comprenant finalement pourquoi la presse a tant parlé d’eux sans avoir pour autant de vraies informations : c’est justement ce manque d’informations qui a conduit aux rumeurs. "En tant qu’équipe, quand on ne peut pas dire certaines choses, alors il faut accepter le fait que beaucoup spéculent et écrivent. Si on ne donne aucune information, Chacun a le droit d’écrire dessus. J’espère que nous pourrons plus communiquer, pour que tout devienne plus stable et calme."
Le chiffre de 400 millions d’euros a été avancé, concernant le montant de l’investissement des Russes dans l’équipe suisse. Même si la directrice de Sauber ne souhaite pas plus en parler, elle ne peut s’empêcher de souligner l’absurdité d’une telle somme. "Nous ne commentons pas cela, mais chaque personne sensée sait que ces chiffres font rêver dans la Formule 1 actuelle. Même une équipe de pointe ne peut pas rêver de ça."
Et puisque Sauber veut mieux communiquer, elle fait le premier pas en évoquant la suite. "Je vais très bientôt aller à Moscou pour parler de la prochaine étape, le côté technique. Ca durera plus longtemps. Nous avons vu l’institut, rencontré des gens, et nous avons déjà pu choisir certains projets : aérodynamiques, matériels par exemple."