Luca di Montezemolo, l’ancien président de Ferrari, ne souhaite pas que les fans oublient vite qui a réellement remis Ferrari sur de bonnes voies. Si la Scuderia est performante cette année, ce n’est certainement pas à cause de Sergio Marchionne, le nouveau président. C’est ce que l’Italien suggère dans son interview donnée au journal La Repubblica.
"Je pense, honnêtement, que Ferrari a eu un peu de chance. Cette année, à part Mercedes, ils n’ont aucun rival. Williams n’a pas progressé, Red Bull a implosé et McLaren est en crise. Pour faire court, Ferrari prend le départ de chaque course avec le podium dans la poche. Mais la chance n’est rien si vous ne savez pas la saisir. L’équipe a eu l’intelligence de ne pas laisser passer cette victoire," affirme Montezemolo.
Montezemolo indique qu’il a été décisif pour la préparation de la saison 2015.
"Quand j’ai compris que notre moteur n’était pas assez bon l’an dernier, j’ai tout de suite appelé Domenicali pour lui demander de commencer immédiatement le travail sur 2015. Nous étions confiants à propos de notre châssis, nous étions de retour dans notre toute nouvelle soufflerie, efficace, après des années d’exil dans celle de Toyota."
"Je savais que nous avions bien préparé 2015. Alors quand Vettel a gagné à Sepang, j’ai eu la confirmation que je n’avais pas laissé derrière moi seulement une société en bonne santé mais aussi une équipe compétitive."
Le renouveau chez Ferrari c’est Sebastian Vettel et Maurizio Arrivabene qui l’incarnent le mieux.
"La première personne qui a parlé de Ferrari à Vettel, c’est Michael Schumacher. Il m’a dit, à l’été 2009, que le pilote parfait pour remplacer Felipe Massa (blessé en Hongrie) ce n’était pas lui mais Sebastian."
"Plus tard Stefano a tout tenté pour l’avoir, à tout prix et Sebastian est venu chez moi à Bologne. Je me souviens qu’il m’avait offert une boîte de chocolats suisses. Il était déjà champion du monde mais il était encore maladroit dans sa façon de faire. Mais tout le monde a été impressionné. Marco Mattiacci a poursuivi le travail de séduction et c’est quand nous avons vu avec Marchionne qu’Alonso se renfermait de plus en plus, qu’il était de plus en plus sceptique, que nous avons décidé de changer. Vettel a bien aidé Arrivabene, un homme doté d’une grande personnalité, à changer l’ambiance dans l’équipe."
L’occasion d’une dernière révélation : "Vettel est certainement moins payé que ce qu’Alonso demandait pour le renouvellement de son contrat !"