Mike Coughlan est de retour en Formule 1 depuis quelques mois. Travaillant dans l’ombre à l’usine Williams sur le projet 2012, l’ancien acteur du spygate entre Ferrari et McLaren en 2007 a été récemment promu, sans grande surprise, directeur technique.
On risque de revoir Coughlan dans le paddock de temps en temps et cela ne fait pas plaisir au président de Ferrari, Luca di Montezemolo, dont les secrets de la voiture de l’époque avaient été passés à Coughlan via Stepney. "Pour moi son retour est un scandale. La Formule 1 ne semble jamais manquer une opportunité de se moquer d’elle-même," déclarait-il dimanche au Mugello à la presse.
Pour un observateur du paddock qui tient à garder l’anonymat, il faut relativiser. "Ce spygate était surtout une guerre politique entre Max Mosley et Ron Dennis car tout le monde sait que les informations passent d’une équipe de F1 à une autre, tout le temps. Coughlan est un bon designer, mais sur le plan mécanique uniquement. L’aérodynamique n’est pas son fort mais, considérant les possibilités de Williams (pour remplacer Sam Michael), il n’y avait aucune personne meilleure que lui de disponible," confie-t-il au journal Marca.
Coughlan affirme une nouvelle fois avoir changé. "Quitter une équipe (McLaren) et un sport que j’adore, voir les conséquences de mes actions sur l’équipe et ses fans, a été dévastateur pour moi. Tout ce que je peux faire maintenant c’est d’essayer de regagner ma place en Formule 1. Je peux seulement espérer regagner un jour le respect de tout le monde."