Luca di Montezemolo n’a pas seulement évoqué le départ de Fernando Alonso de Ferrari à la Rai 1 hier soir, mais aussi son propre départ, en début de semaine. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a guère apprécié la façon dont il a été débarqué par Sergio Marchionne.
La raison n°1 serait le manque de résultats de Ferrari en F1, et l’Italien s’insurge.
"Un manque de résultats ? Souvenez-vous que depuis 1999 nous avons gagné 14 titres en 15 ans. Heureusement ou malheureusement le sport n’est pas une science exacte et en Formule 1 il y a des cycles. Le nôtre a été très long."
"Lors des des dernières années, nous avons été l’équipe qui a le plus gagné. En 2008, en 2010 et en 2012 nous avons perdu le championnat lors de la dernière course. Le plus décevant c’est 2014, mais c’est le sport."
"Renault a eu son cycle pendant deux ans, maintenant nous sortons du cycle Red Bull pour arriver dans celui de Mercedes. Et Ferrari ouvre un nouveau cycle avec beaucoup de travail et d’investissement, pour prendre en compte le fait qu’aujourd’hui ces F1 sont hybrides et bien les faire fonctionner est la clé."
Mais Montezemolo admet que le plus décevant c’est la manière dont son départ a été orchestré.
"J’ai toujours eu une relation très forte avec la famille Agnelli et je pense avoir fait quelque chose d’important en 2004 quand j’ai accepté de prendre la direction de Fiat dans des circonstances très dramatiques. Peut-être qu’un petit merci aurait été le minimum attendu."
"Je ne cache pas que je ne suis pas vraiment ravi de la façon donc cela s’est passé mais cela fait partie de la vie et c’est le propriétaire qui prend les décisions."
Selon l’Italien, sa place s’est jouée avec l’entrée en bourse cette semaine du groupe Fiat Chrysler.
"Tout s’est déroulé un peu vite concernant cette entrée en bourse, qui a eu lieu il y a deux jours. Il fallait que Ferrari soit intégrée à ce grand groupe et je pense que cela a un peu accéléré le temps."
Montezemolo a aussi eu quelques mots pour Jules Bianchi et il est très touché par ce qui est arrivé au Français.
Il souligne toutefois que "la F1 a fait d’énormes progrès avec la sécurité. Malheureusement il y a toujours des accidents qui peuvent se produit mais dans le cas de Jules, notre pilote, ce tracteur n’aurait pas dû être là."