Il ne fait maintenant beaucoup plus de doutes en Italie que Luca di Montezemolo va quitter la présidence de Ferrari pour se lancer en politique. Il a déjà convoqué la presse le 16 décembre, deux jours après que le gouvernement de Berlusconi aura fait face à un vote de confiance du parlement.
Il y a peu de chances que Berlusconi s’en sorte cette fois-ci et un nouveau gouvernement devra être formé. L’occasion pour Montezemolo, 63 ans, de franchir le pas de la politique, après presque 20 ans à la tête de Ferrari.
Très entouré par de puissants et influents hommes politiques ou d’affaires, Montezemolo avait déclaré la semaine passée que le temps était venu pour Berlusconi de terminer son one-man show. Les alliés de Berlusconi commencent d’ailleurs à partir, petit à petit, sentant le bateau couler.
De là à faire de Montezemolo un premier ministre potentiel, on en est très loin. Mais il est pressenti pour devenir ministre d’état, chargé de l’industrie ou de l’économie, dans un futur gouvernement. Un poste qu’il a refusé au mois de mai dernier au sein du gouvernement de... Berlusconi.
Si Montezemolo s’en va, reste à savoir qui prendra la direction de Ferrari ? Domenicali ne sera pas promu, il devrait rester en charge de la gestion sportive. Se profile à nouveau l’ombre de Flavio Briatore, que l’on a très souvent vu en discussions avec Montezemolo ces derniers mois. Il ne serait pas à la tête de l’équipe Ferrari... mais de Ferrari toute entière, respectant ainsi sa "parole". C’est une possibilité mais loin d’être la seule, le groupe FIAT et son président Sergio Marchionne ayant leur mot à dire puisqu’ils détiennent 90% de Ferrari.