La Scuderia Ferrari a retrouvé le sourire à quelques jours du début de la saison à Melbourne. Comment peut-on expliquer ce retour de la confiance ?
"Tout se résume en un seul mot : corrélation," explique Luca di Montezemolo, le président de Ferrari, à la Gazzetta dello Sport. "C’est ce que nos techniciens ont trouvé entre les résultats de la soufflerie et ceux de la piste. En 2011 et 2012, les choses n’étaient pas comparables, car nous avions beaucoup d’incertitudes à propos d’un tas de choses. Aujourd’hui, nous sommes bien plus détendus. Je le suis, Domenicali, les pilotes et les ingénieurs le sont aussi. Il n’y a aujourd’hui plus aucune différence entre ce que nous espérons et les résultats en piste, nous allons donc commencer cette saison sous un autre angle."
Comment peut-on expliquer qu’une équipe comme Ferrari ait pris la mauvaise voie pendant deux années ? "J’exagère toujours, car je suis très critique envers moi-même. Je n’oublie pas que nous avons remporté le titre avec Raikkonen en 2007 et que nous l’avons perdu en 2010 d’un souffle et encore en 2012 alors que nous avions 50 points d’avance à la mi-saison. Notre vrai problème se situait au niveau de notre simulateur."
"Nous avons utilisé les circuits de Fiorano et du Mugello pendant des années alors que les autres équipes ne disposaient pas de ces circuits et elles ont donc commencé à travailler sur la mise au point de simulateurs. Lorsque les essais privés ont été interdits, nous avions du retard. Alonso et De la Rosa m’ont dit que McLaren utilise un simulateur depuis une dizaine d’années déjà alors que nous ne le faisons que depuis deux ans. Pour ce qui concerne la soufflerie, je sais que d’autres équipes ont les mêmes problèmes que nous. L’équipe McLaren par exemple utilise aussi la soufflerie de Toyota," poursuit le patron italien.
Quel est l’objectif de Ferrari cette fin de semaine à Melbourne ? "Notre objectif principal est d’être dans le top 3 des équipes, mais nous continuons à préparer des choses pour les Grands Prix suivants. Même si nous devions être un peu en retrait à Melbourne, nous savons que nous pourrons revenir assez facilement, car nous allons travailler pur réduire l’écart qu’il y avait entre Red Bull et nous à la fin de la saison 2012. Notre deuxième objectif est de conserver cette corrélation entre les données de la soufflerie et celle de la piste afin que chaque ajustement fait sur la F138 soit efficace. Les équipes qui étaient les plus rapides à la fin de la saison dernière le seront encore aujourd’hui. Nous sommes plus compétitifs qu’à la fin de l’année passée et cela devrait être évident dès le début, c’est du moins ce que j’espère."
Fernando Alonso accepterait-il de rester chez Ferrari en cas de nouvelle défaite au championnat ? "Son contrat va jusqu’à la fin de l’année 2015 et il le respectera. Alonso sait qu’il doit gagner avec nous et il sait que nous voulons gagner avec lui. Il a manqué la première séance d’essais de Jerez afin de se préparer à la perfection. Il est aujourd’hui en très grande forme et il attend que les feux rouges s’éteignent. C’est pour bientôt," ajoute Luca di Montezemolo.