Parmi les nombreux sujets qu’il a abordé, Luca di Montezemolo s’est exprimé sur Bernie Ecclestone lors de la journée réservée à la presse hier à Maranello. Les deux hommes se sont envoyés quelques piques très acerbes ces dernières semaines et l’Italien a tenu à expliquer davantage sa position.
Premièrement, sur l’affaire de corruption qui menace le grand argentier de la F1. "J’espère pour Bernie qu’il n’arrivera rien. S’il est accusé dans cette procédure, je pense qu’il sera le premier à se retirer dans l’intérêt de la Formule 1. Cette histoire pourrait être mauvaise pour notre sport."
Ferrari avait saisi la FIA pour une clarification sur l’affaire du dépassement de Vettel sur Vergne au Brésil et Ecclestone s’en était mêlé.
"Bernie aime jouer le boss," répond Montezemolo. "Et aussi s’impliquer dans des affaires qui ne le concernent pas. Les parrains n’existent plus, du moins plus en F1. L’interprétation des drapeaux n’ont rien à voir avec lui et il utilise des expressions que je n’accepte pas. Notre comportement dans ce problème a été non seulement transparent mais aussi parfait. Il ferait peut-être mieux de s’occuper à faire venir plus de monde sur les circuits, des jeunes et à parler un peu plus avec les télévisions et les médias."
Montezemolo parle de la fin d’Ecclestone qui, inéluctablement approche, que ce soit en justice ou à cause de son âge.
"L’ère du one man show ne peut continuer de toute façon. Nous approchons doucement de la fin de cette période, une période où cet homme a fait des choses très significatives," admet l’Italien. "Mais c’est aussi le cas pour moi dans la prochaine décennie mais je me poserai la question à 75 ans, pas à 82."
"Nous approchons du moment où il faut penser au futur. Toutes les ères ont une fin comme c’est arrivé à Ferrari quand Todt, Brawn et Schumacher sont partis. Cette question est à trancher par les propriétaires actuels du sport, CVC. N’oublions pas que c’est une compagnie d’investissements et qu’elle attend un retour financier pour ça."