Récent vainqueur des 500 Miles d’Indianapolis, Juan-Pablo Montoya a également bien connu la F1 après y avoir couru de 2001 à 2006, remportant 7 Grands Prix.
Le Colombien ne regrette pas ce sport mais garde un œil avisé sur cette discipline, donnant son avis sur ce qui pourrait selon lui être amélioré.
"Les voitures doivent être plus rapides. Mais je pense qu’il faut commencer par le commencement : c’est une technologie incroyable. Le problème est à mon avis que les fans ne la comprennent pas. L’idée d’introduire un plus petit moteur est bonne. Je pense également qu’il est bien de limiter l’accès aux trop jeunes pilotes dès 2016. Ce n’est pas pour rien qu’il y a de nombreux championnats à différents échelons avant la F1, les pilotes doivent être prêts quand ils arrivent."
"Maintenant les pilotes arrivent en étant très jeunes et en ayant couru seulement une année en monoplace. Et ils ne trouvent pas les F1 difficiles à piloter. A l’époque, nos monoplaces étaient 10 à 12 secondes plus rapides que les GP2, l’écart était donc immense."
Qu’introduirait Montoya en vue des grands changements prévus pour 2017 ?
"Beaucoup plus d’adhérence, afin que les monoplaces puissent se suivre sans problème. Actuellement, les pilotes ont du mal à rester les uns derrière les autres sans être déventés et ainsi, les courses ne sont pas suffisamment disputées."
"Ce que la F1 doit travailler aussi, beaucoup même et ce ne sera pas facile parce qu’ils veulent toujours que ce soit un sport exclusif, c’est de donner un plus grand accès aux fans. S’ils veulent réussir dans des pays comme le Mexique c’est nécessaire."
"C’est pour cela que la F1 a été un échec aux USA dans les années 2000. Les gens ne pouvaient aller que dans les tribunes alors qu’ils sont habitués à l’Indycar et à la Nascar, à aller dans le paddock, à voir les voitures et les pilotes. Cela n’a jamais été comme ça en F1," conclut Montoya.