Le petit monde de la F1 se préoccupe d’écologie depuis quelques années et on comprend cela chez Ferrari, mais Luca di Montezemolo prévient : il faut que la F1 reste au sommet du sport automobile, notamment grâce aux technologies qui y sont déployées.
"Nous sommes en F1, car c’est l’un des centres de recherche parmi les plus importants," explique Luca di Montezemolo. "Le KERS, les boîtes de vitesses, l’aérodynamique, ce sont tous des domaines qui ont profité à nos voitures de série au cours des 15 dernières années. Si en F1 tout le monde devait rouler avec les mêmes éléments, il n’y aurait plus aucune raison d’y être."
Pour avoir une image plus "verte", la F1 du futur fera donc une place plus importante à l’énergie électrique. C’est un virage que Luca di Montezemolo est prêt à prendre, mais en prenant garde à ne pas en faire trop.
"Pour moi, en F1 il doit y avoir des voitures aux performances extrêmes, du sport et des innovations techniques. Je suis en faveur des voitures hybrides. Le KERS peut représenter quelque chose d’intéressant pour Ferrari et pour les autres constructeurs, mais n’allons pas trop loin," poursuit le patron italien.
Montezemolo a encore quelque chose sur le coeur et il a tenu à le dire le week-end passé à Monza. Gilles Simon, le responsable des moteurs au sein de la FIA, a en effet rejoint la société PURE qui proposera des moteurs aux équipes de F1 à partir de la saison 2014. Mais cet ingénieur avait accès à toutes les données confidentielles sur les différents moteurs de F1...
"Ce que je n’aime pas aujourd’hui en F1, c’est que nous devons donner toutes les données concernant notre moteur à la FIA et le gars qui est dans le garage et qui contrôle les moteurs pour eux est maintenant parti rejoindre une société privée avec toutes mes données sous le bras. Je n’aime pas ça du tout et je veux soulever ce problème avec les personnes concernées," ajoute Luca di Montezemolo.