Pour Lotus, la page est tournée sur le frustrant week-end de Spa et l’équipe se tourne vers un défi très différent à Monza. Les caractéristiques sont spécifiques, mais elles n’effraient pas le directeur des opérations piste, Alan Permane…
"Monza est un circuit où les équipes et les pilotes ont plaisir à venir. Chacun peut en voir le caractère et les difficultés. Concernant la voiture, Monza exige une approche unique, visant une trainée minimale pour bien profiter des longues lignes droites. Cela implique que nous ayons des ailerons arrière spécifiques tout en utilisant les ailerons avant dans une configuration complémentaire. En plus de ce que vous pouvez voir extérieurement sur la voiture, il y a aussi la difficulté de trouver la bonne démultiplication pour tirer le maximum de l’essence unique de ce circuit," explique-t-il.
La question, pour tous les partenaires de Renault, c’est de savoir si le circuit peut convenir à la Lotus E21. Le V8 français accuse depuis des années un petit déficit de quelques chevaux - 10 à 20 selon les estimations - par rapport au Mercedes et au Ferrari.
"Il n’y a certainement rien qui puisse nous causer de grande inquiétude. La voiture doit être efficace aérodynamiquement - et elle l’est – et le moteur doit être puissant, ce que Renault nous fournit. La voiture doit aussi se montrer agile dans les changements de direction pour les interruptions des lignes droites. Certaines difficultés de Monza se sont adoucies avec le temps. Par exemple les vibreurs qui ne sont plus aussi agressifs qu’auparavant. Il est toujours nécessaire d’avoir une suspension suffisamment souple pour les passages sur les vibreurs, mais ce n’est plus aussi crucial qu’avant."
La E21 sera différente, Lotus pariant sur un empattement allongé. Sur une ou deux voitures, la question reste posée. Tout dépendra du nombre de pièces de rechange en stock.
"C’est quelque chose que nous avons étudié grâce aux enseignements de cette saison et nous pourrions voir apparaitre une configuration avec un empattement plus long à Monza," se contente d’annoncer Permane.
Par contre on ne reverra pas le double DRS passif en Italie.
"Monza est précisément le genre de circuit où il n’offrirait pas de réel avantage parce que l’aileron arrière est en configuration appui faible/trainée minimum. La différence que pourrait faire notre système à différentes vitesses ne serait pas très grande. Pour la même raison, l’impact du DRS ici n’est pas important."
"Même si les longues lignes droites peuvent tendre à créer une aspiration, dépasser à Monza n’est pas si facile, d’autant moins avec un DRS à effet réduit. Alors les pilotes doivent se battre pour saisir la première opportunité," prévient Pemane.
Espère-t-il une meilleure météo qu’en Belgique ?
"Pour l’équipe, le but est de construire une voiture qui marche bien par tous les temps, mais ce n’est pas un secret que nous préférerions des conditions chaudes et sèches."