Max Mosley, l’ex Président de la FIA, a pris connaissance du verdict de la FIA concernant l’affaire des essais de Mercedes avec Pirelli. Quand Sky Sports lui a demandé son avis sur l’issue du procès, il n’a pas souhaité se prononcer ou commenter la décision prise. "Je n’aime pas critiquer. Je ne l’ai jamais fait."
On comprend quand même entre les lignes que Mosley trouve la sanction envers Mercedes clémente vu les faits reprochés. "Mais quand tu enfreins les règles - et même clairement - et que tu en tires donc un avantage, alors on s’attendrait à voir une pénalité ou quelque chose comme ça."
"Le tribunal a pris sa décision, mais j’ai été surpris", admet-il.
Max Mosley explique qu’il était pour lui clair qu’on ne pouvait pas faire d’essais avec une voiture de 2013. Il précise qu’une équipe peut agir en-dehors des règles établies, mais qu’il lui faut alors l’accord des autres écuries du plateau. "Si tu veux faire quelque chose qui est contre les règles, alors il te faut l’accord de toutes les équipes." On peut donc le faire, mais si et seulement si "toutes les autres équipes et la FIA s’accordent."
"Si une équipe n’adhère pas, alors on ne peut pas faire le test, car il faut l’accord de toutes les équipes", persiste l’Anglais.
Interrogé quant au rôle joué par le directeur de course Charlie Whiting, à qui Mercedes a demandé la permission de faire cet essai, Mosley ne comprend pas pourquoi l’équipe allemande a suivi son avis comme s’il était synonyme de la loi, puisque ce n’est pas le cas. "Charlie peut toujours donner son avis, mais celui-ci n’est pas la loi."
"Quand on veut clarifier une règle ou savoir si on a le droit de faire telle ou telle action", alors selon Mosley "il faut aller voir les commissaires".
Max Mosley a un mot pour Ross Brawn, le félicitant sur l’issue du procès : "Ross Brawn est une des personnes les plus intelligentes en Formule 1, en tant qu’ingénieur et de manière générale."
"Il s’en est sorti, c’est ce qui compte à la fin."
Etait-ce la première fois que Ross Brawn se sortait d’une situation délicate avec la FIA, ou bien y a-t-il eu d’autres moments, comme chez Benetton ou Ferrari ? Mosley prédère éviter la question et en rire : "Je n’en suis pas sûr, je ne sais pas."
En Formule 1, il est courant que les écuries jouent avec l’interprétation du règlement, et Mosley en explique la raison : "Le problème fondamental avec la Formule 1 est que ce n’est pas un sport ordinaire comme le football."
"Il y a le côté technique des voitures, et la FIA essaie de limiter la puissance des voitures - pour des raisons de sécurité."