Bernie Ecclestone indiquait hier qu’il doutait toujours des intentions des motoristes pour l’avenir de la Formule 1, même si ces derniers semblent prêts à accepter un prix maximum de 12 millions d’euros pour la fourniture de leur moteur à une équipe.
Pour le grand argentier de la F1, le pouvoir de Mercedes et Ferrari, qui équipent 8 des 11 équipes, reste trop grand.
Selon Adrian Newey, un des piliers de Red Bull Racing, la solution évidente est "que ces deux constructeurs acceptent de faire des concessions importantes pour le bien du sport".
Newey compare cette situation à celle de Cosworth, qui avait produit un moteur impressionnant et qui équipait en exclusivité la Lotus de 1967.
"Lotus a tout gagné mais a accepté de renoncer à cette exclusivité pour que les autres puissent aussi utiliser le Cosworth. Lotus avait fait cela pour le bien du sport. Malheureusement, ce genre d’attitude ne semble plus exister en Formule 1," rappelle Newey.
C’est ce qui a privé Red Bull d’un moteur Mercedes ou Ferrari compétitif pour 2016.
"Notre espoir est maintenant de simplement maintenir l’écart que nous avions en 2015. Mais avec Ferrari et Mercedes qui vont encore progresser, il est possible que nous soyons encore plus loin d’eux en fin de saison."
Newey répète que le moteur a pris trop d’importance dans cette nouvelle ère alors que l’aérodynamique était prépondérante avant 2014.
"Au moins avec l’aéro et le châssis, tout le monde peut voir ce que les autres font, comprendre et copier pour progresser. Lorsque le moteur prend le dessus, vous ne pouvez pas voir ce que votre concurrent a mis dans son moteur. Ferrari a beaucoup progressé en une saison mais cela leur a coûté beaucoup d’argent et de ressources et des embauches de personnes venant de chez Mercedes."