Ces dernières années, Red Bull Racing avait pu profiter de sa domination dans le secteur aérodynamique grâce au génie d’Adrian Newey. Les victoires et les titres se sont multipliés mais cette année, l’équipe rencontre comme toutes les autres un écueil de taille : les pneus Pirelli.
Dans cette Formule 1 nouvelle définition, Adrian Newey n’est plus le roi, ce sont bien les pneus. Et ils ont eu le pouvoir de niveler en course les performances des six à sept meilleures équipes du plateau.
"Je doute que Williams sache vraiment pourquoi ils ont été si forts à Barcelone," lance Christian Horner. "Le vainqueur n’est plus maintenant dans l’équipe qui a la meilleure voiture à chaque course mais celui qui aura le mieux compris le fonctionnement des pneus sur un circuit donné."
"Les équipes de milieu de grille (Sauber, Williams) n’ont pas fait un pas de géant en aérodynamique en l’espace de quelques mois. En termes de performance c’est pourtant ce qu’il s’est passé. La conclusion logique c’est que l’importance de l’aérodynamique a décru," ajoute le patron de Red Bull.
De quoi réduire le salaire mirobolant de Newey alors ? Horner rit. "Adrian n’est pas qu’un aérodynamicien et l’aérodynamique reste très importante quoi qu’il en soit. Maintenant il s’agit de tout harmoniser et ces pneus sont simplement d’une remarquable complexité. Il y a deux courses Rosberg dominait mais en Espagne il s’est presque fait prendre un tour. C’est très difficile de prédire ce qui va se passer à la prochaine course. Un cauchemar pour les bookmakers... une loterie !"