Le paddock est tendu depuis l’annonce d’un rachat souhaité par News Corporation et Exor de la Formule 1. Même si CVC et Ecclestone rassurent en disant que la F1 n’est pas à vendre, les patrons d’équipe restent méfiants car les deux entités seraient prêtes à mettre pas moins de 8 milliards d’euros sur la table, plus de deux fois le prix estimé de la Formule 1.
Le souci du côté d’Exor, c’est que cette compagnie appartient à la famille Agnelli, actionnaire de Fiat et donc de Ferrari. Ron Dennis, patron de McLaren Group, s’est exprimé à ce sujet. "Je crains qu’il n’y ait quelque part un vrai conflit d’intérêt. C’est comme si quelqu’un qui possède une équipe de foot veut racheter la ligue dans laquelle elle joue."
Mais il y a aussi un souci côté News Corporation : Rupert Murdoch, son patron, est contre les médias gratuits et s’en est toujours vanté. En devenant propriétaire de la F1, il pourrait passer la F1 sur des chaines payantes. Cela inquiète aussi Ron Dennis.
"On génère nos revenus grâce à la surface exposée sur nos voitures. Il faudrait lourdement persuader les équipes de soutenir autre chose qu’une diffusion de la Formule 1 sur la télévision gratuite," ajoute le Britannique.
Ferrari, McLaren, Red Bull et Mercedes ont prévu une réunion à Stuttgart dans une semaine pour parler du futur de la Formule 1. Des officiels de News Corporation et Exor pourraient être présents afin d’éclaircir les choses.