Nico Rosberg est devenu aujourd’hui à Abu Dhabi le 33e champion du monde différent de l’histoire de la Formule 1.
Il est le 3e pilote allemand à être sacré, après Michael Schumacher et Sebastian Vettel mais c’est le 1er Allemand à remporter le titre au volant d’une voiture allemande (même si Mercedes F1 est basée en Angleterre).
Au terme d’une saison record de 21 courses, Rosberg peut donc enfin pousser un soupir de soulagement et savourer un titre bien mérité, même si Lewis Hamilton a répété à plusieurs reprises que c’est la fiabilité qui a fait la différence cette année.
Biographie - avec Stats F1
Nico voit le jour le 27 juin 1985 en Allemagne à Wiesbaden, et quel plus beau cadeau pour son père Keke Rosberg qui vient de remporter cette même semaine le GP des USA, le 23 juin à détroit. Nico Rosberg possède la double nationalité finlandaise-allemande, et vit à Monaco. C’est en France qu’il fait ses premiers tours de karting, en 1996 dans la Ligue Côte d’Azur minimes, puis en 1997 dans le championnat de France minimes. En 1998, toujours en Karting il change de Formule et évolue en Karting ICA Junior, en Italie où il finira 3e du championnat et parallèlement en Amérique du Nord où il sera Champion cette même année. 1999 ses performances dans le championnat italien lui permettent de finir à la 3e place et 4e du Championnat européen. En 2000 il sera sacré vice-champion d’Europe Formula A derrière un certain Lewis Hamilton. 2001 amorce son changement de carrière après un Championnat du Monde en demi-teinte dans la série super A. Discipline où il se classera finalement 16e au général.
Vainqueur du championnat d’Allemagne de Formule BMW en 2002. Nico Rosberg, franchi un cap cette même année. En effet il devient le plus jeune pilote à prendre le volant d’une Formule 1. Agé de seulement 17 ans, il prend les commandes d’une Williams-BMW en ce 3 décembre 2002 sur le circuit de Catalunya. Après cette série de test, un choix s’impose à l’évidence et l’étape suivante sera en 2003, où il participera à la première saison des F3 Euro Séries, une place de 8e au classement général. 2004 Nouvelle saison en F3, et une 4e place au championnat, cette même année Williams-BMW lui fait faire de nouveau tests, concluant qui lui vaudront d’intégrer l’équipe dès 2005 en tant que 3e pilote. Rosberg poursuit également sa formation dans le championnat GP2 au sein de l’équipe française ART. Dans ce nouveau championnat, Nico prend rapidement la mesure de ses adversaires pour finalement s’octroyer le titre de haute lutte face à un... Finlandais, Heikki Kovalainen.
Ainsi, il fait ses débuts en F1 lors de la saison 2006, au sein de l’équipe Williams-Cosworth...le duo qui avait donné le titre à son père en 1982. Pour sa première course à Sakhir, Nico impressionne puisqu’il finit septième et signe le record du tour ! Une semaine plus tard en Malaisie, il est troisième sur la grille, mais son moteur va vite le lâcher. C’est le début d’une série beaucoup moins rose d’abandons sur problèmes techniques en tout genre. De plus, Rosberg dévoile ses faiblesses en faisant quelques erreurs de débutant, tout en restant plutôt rapide. Deux exemples : au Nürburgring, il se qualifie 22ème, mais effectue une splendide remontée et accroche la 7ème place en course ! Par contre à Interlagos, dans le même premier tour, il sort son équipier Webber, casse son aileron avant et se fracasse dans le mur de pneus !
En 2007, Williams le conserve, cette fois-ci aux côtés d’Alexander Wurz. L’écurie change aussi de motoriste. Adieu Cosworth, bonjour Toyota...Rosberg se montre cette année-là plus mature, et inscrit cinq points en début de saison : deux à Melbourne et trois à Barcelone. Sans oublier les courses à Sepang et à Indianapolis où il tenait les points avant que son moteur ne casse. Il s’améliore encore lors de la deuxième partie de l’année et marque quatre fois consécutivement des points entre Budapest et Spa-Francorchamps. Sa dernière course à Interlagos est tout simplement splendide puisque, parti dixième, il finit quatrième après une rude lutte contre les deux pilotes BMW, Heidfeld et Kubica. Nico finit neuvième du championnat, un bien meilleur résultat que pour sa première année. En plus de ses bons résultats, il a totalement éclipsé son équipier Wurz, qui décide d’ailleurs de raccrocher son casque en fin d’année.
Après avoir été approché par McLaren-Mercedes pour remplacer Fernando Alonso, Rosberg décide finalement de rester chez Williams-Toyota en 2008. Il a pour équipier un autre fils d’ancien pilote, Kazuki Nakajima.
Cette saison est beaucoup plus difficile que la précédente. Après des débuts encourageants, la Williams ne se révèle pas du tout à la hauteur de sa devancière. Ainsi Nico commence sa saison en signant la troisième place à Melbourne, obtenant ainsi son premier podium, mais par la suite connaît un grand nombre de déconvenues. Très fiable mais peu rapide, sa monoplace le cloue au fond du peloton, ne lui laissant que de rares occasions de marquer des points. Pourtant à Singapour, il passe de peu à côté de la victoire. En effet, ayant ravitaillé avant l’entrée en piste d’une voiture de sécurité, il se retrouve en tête de la course, et y serait resté sans une pénalité imposée pour être rentré aux stands alors que cela était interdit. Il doit donc laisser la victoire à Alonso mais obtient tout de même la deuxième place, son meilleur résultat en carrière.
L’Allemand a donc réussi à obtenir en 2008 ses deux premiers podiums, mais ces résultats exceptionnels cachent une bien misérable saison.
Rosberg effectue en 2009 sa quatrième saison chez Williams, la dernière prévient-il si les performances de la nouvelle FW31 ne répondent pas à ses attentes. Mais le début du championnat est plutôt bon. Avantagée par son double diffuseur, la Williams est l’une des meilleures voitures lors des premières courses. En revanche, Rosberg n’a guère de chance en course et ne ramène que peu de points.
Ainsi en Malaisie, il mène le début de la course et aurait pu finir sur le podium sans l’arrivée de la pluie et l’interruption de l’épreuve. A partir du GP d’Espagne cependant, si la Williams n’est plus aussi véloce, le jeune Allemand devient paradoxalement un habitué des places d’honneur, au point d’être classé cinquième au général fin août. Il obtient notamment deux quatrièmes places, en Allemagne et en Hongrie, mais ne parvient pas à remonter sur le podium. Sa plus grande déception est le GP de Singapour : deuxième en course, il est pénalisé pour avoir mordu la ligne blanche en sortant des stands, et ne finit que onzième.
Malgré une fin de saison difficile et l’absence du podium, Nico Rosberg termine le championnat 2009 à la septième place avec 34,5 points, son meilleur résultat en carrière. De plus, il a complètement dominé Kazuki Nakajima, transparent toute l’année. Enfin, il faut souligner sa grande constance, puisqu’il ne connaît qu’un seul abandon, sur un problème de boîte de vitesses au GP du Brésil.
Mais cette fois, l’heure du départ de chez Williams a sonné. Courtisé par McLaren, il choisit finalement de rejoindre pour 2010 l’écurie championne du monde Brawn GP, bientôt rebaptisée Mercedes. Son coéquipier est le septuple champion du monde Michael Schumacher, tout juste sorti de sa retraite. Un sérieux défi semble donc l’attendre et peu d’observateurs lui donne des chances de s’imposer face à une légende telle que Schumacher.
La saison 2010 est en fait très vite pliée pour Mercedes. La W01 n’est clairement pas à la hauteur des Red Bull, Ferrari et McLaren et ne peut viser que les places d’honneur. En début de saison Rosberg parvient à se battre régulièrement pour le podium, et aurait peut-être même pu l’emporter en Chine sous la pluie, étant en tête avant une sortie de piste. Mais par la suite la Flèche d’argent rentre de plus en plus dans le rang. Ce qui n’empêche pas Nico de finir presque toutes les courses dans les points et d’obtenir trois podiums. Surtout il domine très largement un Schumacher visiblement pas du tout réadapté à la F1 moderne. Le jeune Allemand n’est ainsi devancé par son aîné qu’à trois reprises en course. Toutefois la fin du championnat voit un resserrement dans les écarts. Ainsi à Suzuka Schumacher va talonner Rosberg pendant toute la course, jusqu’à ce que ce dernier soit victime d’un accident sur rupture mécanique.
Mais au final, il n’y a pas match entre les deux hommes. Rosberg finit septième avec 142 points, contre 72 au Kaiser, neuvième.
Pour la saison 2011, Nico Rosberg espère un net regain des performances de Mercedes afin de pouvoir enfin jouer la victoire.
Toutefois il doit déjà avaler une couleuvre puisque la nouvelle W02 est construite sur mesure pour Schumacher.
Le début de championnat est calamiteux puisqu’après deux courses Nico n’a pas inscrit un seul point, la faute à une machine insuffisamment préparée. Pour la troisième manche en Chine le Flèches d’argent sont en net regain de forme et le jeune Allemand mène un temps la course avant de rétrograder au cinquième rang. Malheureusement, il ne fera pas mieux cette saison-là et pas un seul podium ne récompensera ses efforts. En effet si les Mercedes parviennent assez rapidement à s’arracher du milieu de peloton, comme en 2010 elles ne pourront pas concurrencer les Red Bull et les McLaren, ou même les Ferrari.
De nouveau Rosberg accumule donc une belle série de places d’honneurs, avec toutefois moins de régularité que la saison précédente. Il continue à dominer Schumacher en qualifications mais en course le septuple champion du monde se montre plus redoutable. Il réalise quelques faits marquants : en Belgique, qualifié au cinquième rang, il prend un départ exceptionnel et pointe en tête à La Source. Malheureusement la Mercedes n’est pas capable de tenir un rythme élevé sur toute une course, et Nico ne finit que sixième derrière... Schumacher. Au Japon, qualifié vingt-troisième à cause d’une panne le samedi, il parvient à accrocher le point de la dixième place.
Pour la troisième année consécutive Nico Rosberg termine donc le championnat à la septième place, mais avec cette fois 89 points seulement contre 76 à Schumacher. Après cette saison médiocre, il a de quoi être mécontent de son équipe et des journalistes envisagent son départ chez Ferrari.
Tout au contraire il choisit de lier son sort à celui de Mercedes en signant un nouveau contrant courant jusqu’en 2013 au minimum. Ross Brawn et Norbert Haug l’ont convaincu de patienter : l’ascension de Mercedes sera plus longue que prévue. Pour 2012 l’objectif est d’obtenir régulièrement des podiums et peut-être de gagner une course.
2012 : la première victoire
Pourtant, le début de saison est laborieux. Ainsi, il finit douzième du Grand Prix d’Australie et treizième en Malaisie, deux résultats dû à une dégradation excessive des pneumatiques. Hors, en Chine, les Mercedes changent de package aérodynamique. Résultat, les deux Mercedes monopolisent la première ligne, Rosberg signant sa première pole position de sa carrière. Le lendemain, il ne sera jamais inquiété faisant seul la course en tête, terminant avec 20 secondes d’avance sur son dauphin. Il signe la dixième victoire de Mercedes et succède ainsi, cinquante-sept ans après, à Fangio au palmarès du constructeur allemand. A Bahreïn, Mercedes montre qu’elle maitrise désormais la dégradation de ses pneus, Rosberg commençant et finissant cinquième en suivant la même stratégie que les leaders. Sixième sur la grille en Espagne, il doit se contenter de la huitième place à l’arrivée, ses pneus se dégradant massivement à cinq tours de l’arrivée.
A Monaco, Rosberg s’élance de la première ligne après le déclassement de Schumacher, auteur du meilleur temps en qualification. Le circuit étant peu propice aux dépassements, il ne parviendra pas à dépasser le leader et terminera dans ses roues jusqu’à l’arrivée, finissant à six dixièmes de la victoire. Ce podium à une saveur particulière pour Rosberg, lui qui a toujours vécu en Principauté. La suite du championnat sera plus difficile pour Rosberg. Malgré de bonnes qualifications, où il démontre que sa monoplace est rapide sur un tour, Mercedes ne parvient pas à résoudre ses problèmes de pneumatiques. Ainsi, il termine sixième au Canada après être parti cinquième et finit de nouveau sixième pour le GP d’Europe. Il termine à une lointaine quinzième place à Silverstone après avoir échoué aux portes de la Q3. Pour le Grand Prix national de Mercedes à Hockenheim, il signe le dernier temps de Q2 sous la pluie et subit une pénalité de cinq places sur la grille pour changement de boîte de vitesses. Il sauve néanmoins le point de la dixième place. Il finit aussi dixième en Hongrie après avoir été éliminé en Q2.
A mi-saison, Rosberg est sixième du championnat avec 77 points, un point devant Button et Grosjean, mais loin de Räikkönen, cinquième avec 116 points.
A Spa-Francorchamps, il échoue aux portes de Q2 e est pénalisé de cinq places pour changement de boîte de vitesses. Il termine hors de la zone des points en onzième position. En Italie, il s’élance sixième et termine septième. A Singapour, dixième sur la grille, il termine tout de même cinquième. C’est la dernière fois de la saison qu’il termine dans les points. Il enchaînera par la suite les contre-performances, soit des abandons sur problème mécanique ou terminera hors des points à cause de l’usure de ses pneus.
Rosberg termine neuvième du championnat avec 93 points, mais apporte à son palmarès une première pole position, deux nouveaux podiums, dont une victoire.
Parallèlement, Schumacher a décidé de raccrocher pour de bon le casque. Rosberg sera donc associé à son ami et adversaire depuis le plus jeune âge, Lewis Hamilton.
2013 : l’arrivée de Lewis Hamilton
Pour 2013, Rosberg ne se fait plus d’illusion et attend le changement de réglementation en 2014 pour jouer les premiers rôles.
Le début de la saison lui donne raison : il s’élance sixième en Australie et abandonne sur problème électrique après vingt-six tours. En Malaisie, de nouveau sixième sur la grille, il se retrouve rapidement quatrième derrière son coéquipier. Mercedes ordonne alors aux pilotes de figer les positions, même si Hamilton doit économiser son essence et que Rosberg est plus rapide avec ses pneus tendres. Il dernier quatrième, non sans une certaine rancœur. Les dirigeants de Mercedes le remercieront tout de même de son comportement et de sa loyauté. Quatrième temps des qualifications en Chine où il avait gagné en 2012, il doit pourtant abandonner sur casse de suspension. A Bahreïn, Rosberg signe la deuxième pole de sa carrière. En course, toutefois, ses pneus s’effondrent et il doit donc passer quatre fois par les stands contre trois arrêts pour ses adversaires. Il termine neuvième. De nouveau en pole pour le GP d’Espagne, l’histoire se répète avec ses pneumatiques : il doit faire un arrêt de plus que la concurrence. Il finit sixième.
Troisième pole position consécutive pour Rosberg à Monaco. Il devance une nouvelle fois son coéquipier. Il ne sera jamais inquiété en course. Il ajoute une deuxième victoire à son palmarès. Cette victoire est particulière pour Rosberg qui remporte le GP de Monaco trente ans après on père Keke Rosberg. Toutefois, la légitimité de sa victoire sera remise en cause après que le paddock est appris que Mercedes avait effectué des essais secrets avec Pirelli à Barcelone après le Grand Prix d’Espagne. Il termine cinquième au Canada après être parti en deuxième ligne. Hors course, Mercedes est reconnu coupable d’avoir enfreint le règlement en acceptant de mener des essais pour Pirelli et est exclu des essais privés de Silverstone pour les jeunes pilotes. Les résultats de Mercedes sont quand même validés par le Tribunal. Deuxième sur la grille derrière son coéquipier pour le Grand Prix de Grande Bretagne, il profite d’une course chaotique marquée par de nombreuses explosions de pneumatiques pour s’imposer. En Allemagne, suite à une erreur stratégique de son équipe, il ne s’élance que onzième et sauve les deux points de la neuvième place en course.
A mi-saison, Rosberg est sixième du championnat avec 84 points, devancé notamment par Webber, cinquième avec 93 points et Hamilton, quatrième avec 99 points. En Hongrie, alors que son coéquipier signe la pole position et remporte la course, Rosberg est contraint à l’abandon sur casse moteur après s’être élancé en quatrième position.
Après la trêve estivale, l’Allemand, quatrième des qualifications du Grand Prix de Belgique, termine la course à la même place, juste derrière son coéquipier. En Italie, sixième des qualifications, il conserve sa position à l’arrivée de la course.
À Singapour, deuxième sur la grille de départ, il conserve sa place jusqu’à la mi-course où, à cause d’une mauvaise stratégie, il se retrouve en milieu de peloton avant de remonter à la quatrième place finale. Au Grand Prix de Corée du Sud, Rosberg se classe quatrième des qualifications. En course, son aileron avant casse alors qu’il revenait sur son coéquipier, troisième ; malgré un arrêt imprévu pour faire réparer sa monoplace, il se classe septième. Au Japon, sixième des qualifications, il termine huitième après avoir été pénalisé alors que Lewis Hamilton abandonne dès le premier virage. En Inde, il se qualifie en première ligne et, grâce à une stratégie efficace, conserve sa deuxième place à l’arrivée. Il confirme au Grand Prix d’Abou Dabi, où, qualifié troisième, il termine à la même place après avoir résisté à Romain Grosjean en fin de course. Cette série de podium s’arrête au Grand Prix des États-Unis 2013 où il est éliminé dès la deuxième partie des qualifications. Il part douzième après les pénalisations infligés d’Esteban Gutiérrez et de Jenson Button et se classe neuvième de l’épreuve. Rosberg termine sixième du championnat.
2014 : vice-champion du monde
Nico Rosberg, qualifié en deuxième ligne, remporte le Grand Prix inaugural à Melbourne alors que son coéquipier Lewis Hamilton, auteur de la pole position, abandonne dès les premiers tours de course sur panne mécanique. Au Grand Prix de Malaisie, il se qualifie en troisième position et termine la course deuxième, derrière son équipier, ce qui lui permet de conserver la tête du championnat du monde. À Bahreïn, il obtient la cinquième pole position de sa carrière et égale son père. Il finit la course deuxième après une passe d’armes dans les ultimes tours avec son équipier. En Chine et en Espagne, il termine à nouveau deuxième derrière Lewis Hamilton. Il réalise la pole position à Monaco et s’impose pour la deuxième année consécutive sur ce tracé ; cette victoire lui permet de reprendre la tête du championnat.
Au Grand Prix du Canada, auteur de la pole position, il se détache du reste du peloton mais, après son second changement de pneus, sa monoplace est victime d’un problème d’ERS qui limite la puissance dans les lignes droites. À deux tours de la fin, il est doublé par Daniel Ricciardo et se classe deuxième. Lors du Grand Prix d’Autriche qui fait son retour au calendrier après onze ans d’absence, Nico Rosberg part de la troisième place derrière une première ligne entièrement occupée par les Williams. Le lendemain, il obtient sa sixième victoire en Formule 1 grâce à une meilleure stratégie d’arrêt-changement de pneus que ses rivaux. En Grande-Bretagne, il abandonne pour la première fois de la saison à cause d’un problème de boîte de vitesses ; s’il conserve la tête du championnat du monde, son coéquipier Hamilton, qui remporte la course, revient à quatre points. En remportant son Grand Prix national, qu’il mène de bout en bout après s’être élancé de la pole position, il porte l’écart à quatorze points sur Hamilton, troisième de la course.
En Hongrie, juste avant la pause estivale, il ne profite pas longtemps de sa pole position, piégé par la sortie de la voiture de sécurité ; son coéquipier, en difficulté avec ses freins, part en tête-à-queue et plonge au classement. Alors que les deux pilotes ont adopté deux stratégies différentes, Mercedes intime à plusieurs reprises à Hamilton de laisser passer Rosberg qui pourtant ne réussit pas à revenir au contact, Hamilton accroissant même son avance. Ricciardo remporte la course devant Alonso et Hamilton, Rosberg se classant quatrième. En Belgique, Rosberg, en pole position, est dépassé par Hamilton, qui l’accompagne en première ligne, dès le premier virage. Au second tour, lors d’une tentative de dépassement, il heurte le Britannique qui, victime d’une crevaison, chute en fond de classement. Rosberg, qui doit changer son aileron avant, termine second, à nouveau derrière Ricciardo. Lors du Grand Prix d’Italie, il profite d’un départ raté de Hamilton, en pole position, pour prendre le commandement de la course. Dans le vingt-neuvième tour, il rate son freinage à la première chicane, ce qui permet à Hamilton de repasser en tête et de gagner ; Rosberg, deuxième, assure un septième doublé à Mercedes.
À Singapour, qualifié en première ligne aux côtés de son coéquipier en pole position, il est victime d’ennuis électroniques qui le forcent à s’élancer depuis la voie des stands. Il abandonne un peu plus tard alors qu’Hamilton remporte la course et prend la tête du championnat du monde avec trois points d’avance. Au Japon, parti de la pole position, il s’incline peu après la mi-course derrière son coéquipier qui remporte une course interrompue après le grave accident de Jules Bianchi ; Rosberg est ainsi repoussé à 10 points au classement du championnat. Il en va de même lors du premier Grand Prix de Russie de Formule 1, où à nouveau second derrière son coéquipier, il perd sept nouveau points sur son rival au championnat du monde. Au Brésil, en pole position devant son coéquipier, il remporte sa cinquième victoire de la saison quand Hamilton termine second et réduit à 17 points l’écart au championnat du monde.
Au Grand prix de clôture, à Abou Dabi, il réalise sa onzième pole position de la saison, devant son coéquipier. Au départ de la course, Hamilton lui ravit le commandement ; il remporte la course et le championnat tandis que Rosberg, victime de problèmes moteur dégringole au classement pour terminer à la quatorzième place, à un tour du vainqueur, son équipe lui proposant même d’abandonner à deux tours du but. Il termine ainsi vice-champion du monde avec 317 points, à 67 points d’Hamilton.
2015 : vice-champion du monde... encore
Qualifié en deuxième position derrière son coéquipier lors du Grand Prix inaugural en Australie, Nico Rosberg termine l’épreuve à la même place, toujours derrière Lewis Hamilton. Lors du Grand Prix de Malaisie, il se qualifie en troisième position. En début de course, il rentre au stand en même temps que son coéquipier pendant le régime de voiture de sécurité et, de fait, perd toute chance d’améliorer sa position durant l’épreuve qu’il termine à la troisième place à dix secondes du vainqueur Sebastian Vettel. En Chine, il monte sur son troisième podium consécutif grâce à une seconde place. Une semaine plus tard, au Grand Prix de Bahreïn, alors qu’il évolue en seconde position, il part à la faute sous la pression de Kimi Räikkönen et termine troisième ; il remonte toutefois à la deuxième place du championnat, à 27 points d’Hamilton.
Pour le retour en Europe, lors du Grand Prix d’Espagne, Nico Rosberg obtient sa première pole position de la saison, qu’il convertit en victoire, devant son équipier Hamilton. Deux semaines plus tard, sa victoire au Grand Prix de Monaco (sa troisième consécutive en principauté et sa deuxième consécutive depuis ses débuts en Formule 1) lui permet de revenir à 10 points d’Hamilton au championnat du monde. Au Canada, second derrière son coéquipier durant toute la course, il perd sept points sur son rival au championnat du monde. Au Grand Prix d’Autriche, qualifié en deuxième position sur la grille juste derrière son équipier, il réussit un meilleur envol et pointe en tête dès le premier virage, ce qui lui permet de remporter la onzième victoire de sa carrière et de se rapprocher à 10 points de son rival en tête du championnat. En Hongrie, Rosberg s’élance en première ligne pour la huitième fois de la saison, il est, tout comme son coéquipier en pole position, débordé par les deux Ferrari qui prennent la tête. Il profite de l’abandon de Kimi Räikkönen à la mi-course pour pointer à la deuxième place avant d’être victime d’une crevaison après avoir été touché par Daniel Ricciardo ; il termine huitième de l’épreuve.
Lors du Grand Prix d’Italie, alors qu’il se bat pour la seconde place face à Vettel, son moteur explose dans les derniers tours ; ce premier abandon de la saison, le repousse à 53 points d’Hamilton qui remporte l’épreuve. À Singapour, il finit quatrième et profite de l’abandon de son équipier pour récurer quelques points au championnat. En Russie, il obtient sa troisième pole position de la saison ; le lendemain en course, il garde la tête au terme du premier virage mais, après sept tours, il abandonne sur panne d’accélérateur. Aux États-Unis, Nico Rosberg décroche de nouveau la pole position, mais là perd dès le premier virage de la course. Toutefois il repasse en tête et mène le Grand Prix pendant la majeur partie de la course, mais il fait une erreur durant les derniers tours offrant la victoire et son troisième titre de champion du monde à Lewis Hamilton.
Pour le retour de la Formule 1 au Mexique, il réalise sa cinquième pole position de la saison et obtient son premier hat trick en Formule 1. À l’issue de l’épreuve, il reprend la deuxième place du championnat du monde à Vettel qui a abandonné. Lors du Grand Prix du Brésil, il réalise une cinquième pole position consécutive ; le lendemain, en remportant son cinquième succès de la saison, il devient, comme en 2014, vice-champion du monde derrière son coéquipier.
2016... la consécration !
Nico Rosberg, qualifié en première ligne derrière son équipier Lewis Hamilton lors du Grand Prix inaugural en Australie, profite de l’interruption de la course sur drapeau rouge après l’accident de Fernando Alonso pour changer de stratégie et obtenir son premier succès de la saison. À Bahreïn, il remporte sa cinquième victoire consécutive, autant que son père Keke Rosberg dans toute sa carrière. Comme quinze jours plus tôt à Melbourne, qualifié en seconde position derrière son coéquipier qui manque à nouveau son départ, il prend la tête de la course et la conserve jusqu’au drapeau à damier. Au Grand Prix de Chine, il réalise sa première pole position de la saison et obtient une nouvelle victoire. Avec dix-sept victoires, il devient le pilote comptant le plus de succès sans avoir remporté de titre mondial. En Russie, il remporte sa quatrième victoire consécutive de la saison, réalise son second hat trick et son premier chelem dans la discipline. Sa série de sept victoires consécutives (commencée en 2015) en fait l’égal d’Alberto Ascari (à cheval sur 1952 et 1953) et de Michael Schumacher (en 2004), à deux succès du record détenu par Sebastian Vettel en 2013.
Photo de face de la Mercedes F1 W07 Hybrid de Rosberg, équipée de pneus intermédiaires
Rosberg durant le Grand Prix de Grande-Bretagne 2016.
Pour le retour en Europe, lors du Grand Prix d’Espagne, Nico Rosberg se hisse sur la première ligne de la grille de départ. Le lendemain, il prend le meilleur sur Lewis Hamilton au premier virage mais les deux pilotes Mercedes se percutent après quelques hectomètres et provoque leur double abandon. Au Canada, il s’élance en première ligne mais, après un contact avec son équipier dans le premier virage, il sort de la piste et se retrouve neuvième. En fin d’épreuve, alors qu’il presse Max Verstappen, il part à la faute et termine cinquième. À l’occasion du nouveau Grand Prix d’Europe, sur le circuit urbain de Bakou, il s’impose une nouvelle fois et porte l’écart à 24 points sur Hamilton, cinquième de la course. À l’issue du Grand Prix de Hongrie, il perd la tête du championnat pilote au bénéfice de son coéquipier. Pour son Grand Prix national, qualifié en pole position devant son coéquipier Hamilton, il manque son départ ce qui lui vaut d’être dépassé instantanément par Hamilton, Max Verstappen et Daniel Ricciardo derrière lesquels il termine la course, pénalisé, de plus de 5 secondes pour avoir emmené Max Verstappen hors-piste. À l’issue de cette course, il compte 19 points de retard sur son coéquipier qui conserve la tête du championnat du monde.
En Belgique, après la pause estivale, Rosberg, après avoir réalisé la pole position, obtient sa première victoire sur le circuit des Ardennes, ce qui lui permet de revenir à 9 points de la tête du championnat. Une semaine plus tard en Italie, il remporte la vingt-et-unième victoire de sa carrière et passe devant Mika Häkkinen au classement des pilotes de Formule 1 par nombre de victoires. À Singapour, pour son deux-centième Grand Prix, il s’élance en pole positon, remporte la course et reprend la tête du championnat du monde. Dès le premier virage du Grand Prix de Malaisie, Sebastian Vettel l’envoie en tête à queue ; relégué en fond de classement, il remonte au fil des tours et termine troisième quand son équipier abandonne sur panne mécanique. Une semaine plus tard, il remporte le Grand Prix du Japon et possède 33 points d’avance sur son plus proche rival au championnat.
La fin de la saison on la connait : c’est le début de la gestion pour Nico Rosberg. Il finit 2e aux Etats-Unis, au Mexique, au Brésil et à Abu Dhabi. Suffisant pour remporter son premier titre de champion du monde.