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Nigel Stepney tué dans un accident de la route

Ce matin, en Angleterre

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Nigel Stepney, l’ancien chef mécanicien de Ferrari qui était au cœur de l’affaire d’espionnage entre Ferrari et McLaren en 2007 a été tué ce matin, très tôt, dans un accident de la route en Angleterre, près de la ville de Kent.

La police indique qu’une enquête est en cours pour déterminer les causes de l’accident qui a coûté la vie à l’Anglais, âgé de 56 ans. La voiture de Stepney est entrée en collision avec un autre véhicule. Stepney est décédé sur place.

Biographie

Stepney était une personnalité emblématique de la Scuderia Ferrari pour laquelle il a travaillé de 1993 à 2007, occupant longtemps le poste de chef-mécanicien avant d’être mêlé en juin 2007 à une enquête judiciaire sur une tentative présumée de sabotage des monoplaces italiennes ainsi que sur le partage d’informations confidentielles pour le compte de McLaren.

De mécanicien à cadre de Ferrari

Venu au sport automobile par le biais du championnat d’Europe des voitures de tourisme, Nigel Stepney a commencé à travaillé en Formule 1 à la fin des années 1970 au sein de l’écurie Shadow.

Après neuf années passées chez Lotus de 1980 à 1988, il rejoint Benetton où il reste jusqu’en 1991. En 1992, à la demande du pilote Nelson Piquet (qu’il a côtoyé chez Lotus puis Benetton), il prend les commandes de la nouvelle écurie de Formule 3000 Piquet Racing. L’expérience ne dure qu’un an et début 1993, Stepney retourne en Formule 1, au sein de la Scuderia Ferrari.

Chez Ferrari, Stepney accède rapidement au rôle de chef mécanicien puis à celui de manager technique des équipes de course et de test, un rôle qui lui vaut au début des années 2000 d’être régulièrement cité dans la presse spécialisée comme l’un des personnages clés du dispositif mis en place par Jean Todt qui écrase alors le championnat du monde. Moins connu du grand public, il se fait tout de même remarquer à l’occasion du GP d’Espagne 2000 quand il se fait renverser par son pilote Michael Schumacher à l’occasion d’un arrêt aux stands tumultueux.

Au cours de l’intersaison 2006-2007, Stepney, mécontent de la refonte de l’organigramme de la Scuderia Ferrari consécutive à la promotion de Jean Todt et au départ de Ross Brawn, exprime ouvertement son désir de quitter Ferrari. Il reste au sein de l’équipe italienne, mais à un poste différent, qui ne l’amène plus à se déplacer sur les Grands Prix.

L’affaire Stepney

Le 21 juin 2007, la presse révèle que, suite à une plainte de Ferrari, le procureur de Modene ouvre à son encontre une enquête judiciaire. La cause de cette enquête n’est pas initialement divulguée mais serait liée à une tentative présumée de sabotage des monoplaces Ferrari quelques jours avant le GP de Monaco, une poudre blanche ayant été découverte à proximité des réservoirs des voitures. Interrogé par la presse sur le sujet quelques jours plus tard, Stepney nie ces accusations.

Le 3 juillet 2007, l’affaire connaît un nouveau développement avec l’annonce par la Scuderia Ferrari qu’elle porte plainte contre Nigel Stepney pour communication d’informations confidentielles sur la Ferrari F2007 à Mike Coughlan, designer en chef de McLaren Mercedes. Le matin même, Ferrari annonce le licenciement de Stepney à l’issue d’une enquête interne.

Le 13 mai 2010, le procès civil de Nigel Stepney s’ouvre en Italie, à la cour de Sassuolo, dans la région de l’Emilie-Romagne. Le procès a démarré sans la présence de Stepney. Le 29 septembre, il est condamné à 20 mois de prison et 600 euros d’amende, peine qu’il ne devrait pas effectuer compte tenu du système pénal prévalant en Italie.

En 2010, Stepney avait rejoint l’écurie JRM en Endurance.

Source : Nextgen-Auto et Wikipedia

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