Fernando Alonso a pu faire illusion quelques tours mais une fois la Ferrari passée par les Red Bull et les McLaren, l’Espagnol n’a cessé de perdre du terrain. Au point de se faire prendre un tour par Vettel et Hamilton en fin de course. Une nouvelle douche froide pour Ferrari.
"C’est sûr que se prendre un tour fait mal. C’est encore plus dur après avoir vu un pilote du niveau de Fernando prendre un départ impressionnant et se battre pour contenir des voitures plus rapides derrière lui pendant quasiment vingt tours. Nous devons lui fournir ainsi qu’à Felipe une voiture avec laquelle ils pourront lutter pendant toute la course et pas seulement une partie," admet Stefano Domenicali.
"Sur une piste qui favorise les voitures avec beaucoup d’appuis aérodynamiques, la nôtre pêche dans ce domaine et ça s’est clairement vu, surtout avec les nouveaux pneus durs fournis ici par Pirelli. Nous n’avons jamais réussi à les faire fonctionner et notre rythme était plus lent que celui des autres dès le premier tour," poursuit l’Italien.
"Il faut rester prudent car en l’espace de 46 tours, Fernando en a perdu un, soit plus de deux secondes au tour. D’un point de vue de la performance pure, c’est difficile à expliquer. C’est notre pire course de la saison, en termes de rythme, je dois l’avouer. Que faire maintenant ? Continuer le travail pour améliorer la voiture et trouver les appuis qui nous manquent. Nous allons utiliser les pneus tendres et super-tendres pour les trois prochaines courses : nous allons voir ce qu’il se passe avec eux et évaluer ensuite la situation. On sait que décrocher le titre sera difficile, mais on ne veut pas encore abandonner," ajoute le directeur de la Scuderia.
Pour Pat Fry, l’assistant du directeur technique Aldo Costa et responsable de la stratégie, la pilule est dure à avaler. "Hier, un tour fantastique de Fernando nous a permis pour la première fois de figurer sur la deuxième ligne de la grille. Aujourd’hui, il a récidivé avec un départ incroyable, qui lui a permis de prendre la tête, une position qui était bien au delà de nos objectifs aux vues du package. Avec les pneus tendres on a pu maintenir les meilleures voitures derrière nous, mais après avec les durs nous n’avions aucune chance à part essayer de défendre notre position."
"Les McLaren et Red Bull ont été beaucoup plus rapides que nous et c’est seulement grâce au talent de Fernando que nous avons pu les contenir sur la première partie de la course. Nous n’avons pas assez d’appuis aérodynamiques pour ce circuit et nous avons pu le constater dès le début du weekend, mais nous ne pensions pas être aussi loin sur le rythme en course. Il y a beaucoup à faire pour rendre la voiture plus compétitive : nous avons fait un pas en avant mais ça n’a pas suffi pour nous permettre de lutter dans le haut du tableau. Du point de vue de la stratégie je pense que nous avons fait les bons choix, en essayant de se calquer sur nos principaux rivaux tout au long de la course. C’est sûr que ça met les gars dans les stands sous pression, les poussant à la limite, avec très souvent un rival dans les stands au même moment mais au final, ils ont fait du bon boulot," conclut Fry.