La FIA a pris le temps d’étudier avec ses caméras à haute vitesse les images du crash de Carlos Sainz en Russie, lors des Libres 3.
Cet accident inquiétait tout le monde de la Formule 1 car la Toro Rosso semblait avoir glissé sous les barrières de TecPro. Mais les images étaient trompeuses.
La monoplace de l’Espagnol a bien été ralentie par les barrières mais c’est lors du rebond contre le rail de sécurité derrière elles qu’elles se sont soulevées pour se placer au dessus de la voiture.
Laurent Mekies, le directeur de la sécurité de la FIA (et ancien ingénieur en chef de Toro Rosso) a confirmé l’information. Le choc s’est fait à 153 km/h et a généré un pic légèrement supérieur à 40G pour le pilote. La voiture a été ralentie en l’espace de 4 mètres.
"Cet arrêt a été très brutal et c’est une vraie performance que la voiture et les barrières aient pu permettre à Carlos de s’en sortir sans aucune blessure. Maintenant, le fait que les barrières aient rebondi nous inquiète et nous devons voir comment résoudre cela parce que cela a causé du souci à l’équipe de secours, qui ne pouvait pas voir le pilote."
Les nez bas introduits en 2014 ne semblent donc pas en cause.
"Non, cela n’a rien voir avec une voiture qui passe en dessous d’une barrière. La conclusion de notre enquête est bien différente de ce que tout le monde a cru percevoir initialement. Voilà un défi pour nous : comment empêcher cette phase de rebond. Mais nous avons aussi tiré une grande confiance des performances de ces barrières."
Le directeur de la commission de la sécurité, Andy Mellor, a confirmé que les TecPro avaient bien joué leur rôle.
"Nous allons étudier des solutions pour que les TecPro ne rebondissent plus. Cela ne doit plus arriver. Heureusement Carlos a vite indiqué aux médecins que tout allait bien et c’est donc pour cela qu’ils ont pris le temps de dégager les barrières pour ne pas le blesser."
A Austin, la FIA teste d’autres caméras à haute vitesse, sur les voitures. Elles filment les têtes des pilotes. La McLaren de Fernando Alonso et la Red Bull de Daniil Kvyat en sont dotées.
"Nous voulons voir exactement ce qu’il se passe avec la tête d’un pilote lors d’un accident frontal, latéral, ou par l’arrière," conclut Mellor.