Esteban Ocon a reconnu en Autriche que les choses n’avaient pas été simples après l’accrochage avec son équipier à Bakou.
Sergio Perez n’a d’ailleurs pas hésité hier à recadrer en public le Français, en lui demandant de changer son approche de la course. Ce qu’Ocon a refusé de faire.
Ocon assure tout de même que l’ambiance reste bonne au sein de Force India.
"L’ambiance est toujours la même. On a eu un évènement pour notre sponsor, BWT, et on s’est parlé normalement. Bien sûr, on n’a pas discuté pendant 10 minutes de comment s’est passé le week-end de Bakou, mais il n’y a pas de tension, on se dit bonjour, et c’est ce qu’il faut au niveau interne de l’équipe, que l’on continue de travailler de la même façon," confie-t-il à Nextgen-Auto.com
"On ne peut pas risquer de perdre encore plus de points, puisque Williams arrive en force avec des nouvelles pièces, et avec Lance Stroll qui est aussi en bonne forme en ce moment, on l’a vu à Bakou. Donc on ne peut pas risquer de perdre des points, il faut continuer à bien travailler ensemble."
Avait-il déjà vécu dans d’autres catégories des problèmes avec son équipier ?
"Il y en a eu en début de saison en F3 avec Antonio Giovinazzi mais honnêtement, ça allait. Après pendant la saison on est devenus super potes et on l’est resté donc peut-être, avec de la chance (il sourit...) que ça arrivera aussi avec Sergio."
"Avec Pascal Wehrlein (chez Manor l’an dernierà, il y avait un petit peu de tension, mais c’était normal, ce n’était pas un moment facile, on était pas sûr d’avoir un baquet après, on est dans le même programme junior Mercedes, c’est sûr que ce n’était pas simple mais c’est toujours resté plutôt correct entre nous, avec du respect, et je pense que ce sera pareil avec Perez, il faut relativiser."
Les tensions, n’est-ce pas quelque chose d’inévitable ?
"Je pense que oui, c’est normal, on est deux pilotes qui poussent vraiment pour avoir un résultat, qui poussent pour être là, lui, il est aussi dans une période critique de sa carrière pour rejoindre un top team, c’est maintenant ou jamais. Tout cela met un peu de pression et de rivalité. Je n’ai pas la pression, je vais très bien (il sourit), je vais avoir de plus en plus d’expérience, me sentir de mieux en mieux et je vais être de plus en plus présent, donc, ce n’est pas fini, c’est clair, mais il ne faut pas que ce qui s’est pas à Bakou se reproduise."
Ocon révèle d’ailleurs qu’il a parlé à Toto Wolff, le directeur de la filière Mercedes. L’Autrichien a dû gérer Rosberg et Hamilton pendant 3 ans.
"Je l’ai appelé pour voir comment il avait géré la chose à l’époque et il m’a dit que, de toute façon, on allait continuer à courir, que Mercedes les avait laisser se battre à l’époque, mais que c’est interdit de se toucher entre équipiers. C’est vraiment une requête de sa part et de Force India."
Pour sa conférence de presse à Spielberg, le motorhome était bien rempli. Ocon a e eu une expression de surprise.
"On dirait que je suis un pilote attendu et qui compte dans le paddock (sourire). Pour moi cela ne change rien... mais on voit qu’en F1, on aime tout ce qui est polémique et les petites histoires. C’est clair que ça fait la différence avec l’époque où on était en karting, quand on se frottait avec Max Verstappen, il y avait une conférence de presse après la course car on avait été sur le podium, mais il n’y avait pas grand chose à dire."
Nextgen-Auto.com fait remarquer au pilote français qu’il prône toujours une certaine humilité depuis qu’il a intégré la F1. Il a encore récemment évoqué ses origines modestes, une chose qui semble importante pour lui. Cependant, la majorité des anciens pilotes et des pilotes actuels disent qu’avoir un certain égo fait partie du personnage du pilote...
"Je ne pense pas que prendre la grosse tête soit une référence, honnêtement, il ne le faut pas (rire) ! Je suis comme ça, c’est la façon dont j’ai été éduqué avec les gens que je côtoie tous les jours, c’est ainsi. Je ne joue pas un rôle, et si les autres veulent changer après être arrivé en Formule 1, c’est leur droit mais j’estime que ce n’est pas utile et que c’est un peu idiot."
Il faut évidemment parler du Grand Prix à venir, comment se présente le week-end pour lui ?
"On a de nouvelles pièces sur la voiture, nous sommes dans notre rythme habituel de développement, toujours un petit peu de pièces en plus, ici ou là, ce sont des pièces assez visibles que, je pense, vous allez voir, c’est cool."
"Ici, c’est une piste que je connais mieux que d’habitude, sur laquelle je roule depuis 2012, où j’ai roulé en DTM l’année dernière, où je sais comment ça se passe, donc voyons si je m’y sens mieux que d’habitude, par rapport aux pistes où j’ai moins d’expérience, et espérons que l’on ait une voiture qui nous permette de nous battre encore pour les podiums."
"Spielberg est une piste que j’apprécie mais où je n’ai jamais été très chanceux. J’ai fait une pole en F3 en 2014 et je n’ai pas marqué un seul point du week-end, j’ai fait 2e en 2015, et j’ai été déclassé de la course. Espérons que cela change."