La carrière d’Esteban Ocon a pris un nouveau tournant avec son arrivée chez Force India. Parmi les nouveautés pour lui, celle de s’adapter à une équipe de milieu de tableau, capable de jouer les podiums en catégorie reine. Heureusement pour le Français, il est habitué aux changements d’équipe, puisqu’il rejoint sa troisième structure en deux saisons, et pourra s’adapter plus rapidement.
« On finit par s’habituer au changement d’équipe et au fait d’être de nouveau un débutant » explique-t-il. « J’ai débuté avec Koiranen lors de ma première année en monoplace, puis je suis passé dans l’équipe junior de ART, puis chez Prema, puis dans l’équipe principale ART, et ensuite chez ART en DTM ! »
« Je suis passé chez Renault, chez Manor, chez Force India et Mercedes, et travailler dans autant d’équipe nous habitue à travailler avec des personnes que l’on ne connaît pas. C’est mieux, évidemment, de rester plus longtemps dans la même équipe et de développer une relation, d’apprendre comment chacun travail, mais on n’a pas toujours le choix et il faut s’y habituer aussi vite que prévu ».
S’il est arrivé en Formule 1, et qu’il cherche à en atteindre le sommet, par le biais d’une filière dont il a suivi les étapes, Ocon est conscient que tous les pilotes n’y parviennent pas de la même manière. C’est notamment le cas de Lance Stroll, dont le milliardaire de père a financé le parcours et la préparation à la F1.
« Il n’arrive pas par un programme junior mais je pense qu’il mérite d’être là, il a remporté la Formule 3, il gagnait aussi en F4 et il était également performant en karting quand je l’affrontais, il a un bon état d’esprit » justifie le pilote Force India. « Malgré son parcours, il mérite d’être en F1, on a toujours du mérite quand on remporte un championnat principal en monoplace ».
« Cette année, nous avons vu des pilotes qui étaient très bons dans les catégories inférieures accéder à la F1. Stoffel a remporté le GP2 et a été très performant en SuperFormula, un championnat relevé, j’ai remporté la F3 et le GP3 et nous sommes tous les deux arrivés en F1. Lance a remporté la F3 et est également arrivé en F1, je pense que c’est la méthode pour y arriver. Quand on remporte des titres comme ceux-là, on n’a pas de problèmes à évoluer ».
Malgré des parcours différents, tous ces pilotes ont été soumis à la même pression qu’ils doivent gérer au quotidien : « Il y a toujours cette crainte en arrière-plan quand on est dans les sports mécaniques, mais je pense l’avoir bien gérée. Je ne me suis pas mis la pression et je pense que c’était l’une de mes forces, en n’oubliant jamais que j’avais un soutien important de Lotus et de Mercedes. Ces derniers me soutiennent toujours, ça facilite la tâche en tant que pilote, mais une fois arrivé en Formule 1, ça ne compte plus vraiment ».