Esteban Ocon a débuté à Melbourne sa première saison complète dans la peau d’un titulaire en Formule 1, avec Force India qui représente une grande progression depuis Manor, où il avait disputé la fin de saison 2016. De quoi occuper l’intersaison, malgré l’objectif de récupérer de l’année précédente, avant d’arriver à Barcelone en février pour les essais hivernaux.
« Il a fallu d’abord recharger les batteries, en décembre, entre les diverses cérémonies et dîners organisés, ce n’était pas relaxant ! » se souvient le Français. « J’étais en famille la journée et il y avait toujours quelque chose à faire le soir. J’ai dû aller à Paris où nous avions un repas de Noël avec Force India, des galas, j’étais partout. Je me suis rapidement remis à l’entraînement, à haute altitude, à près de 3000 mètres. C’était très dur, je vomissais quasiment tous les jours, mais je suis heureux d’être passé par là ».
« Les essais hivernaux étaient ensuite très importants afin de m’habituer à l’équipe, à la voiture, de vérifier la position du siège, de voir si l’on est bien calé dans la voiture ou si quelque chose nous ennuie. J’ai changé de nombreuses choses ! Nous avons beaucoup appris au sujet de la voiture, notamment dans quelle direction aller au niveau des réglages, et il m’a fallu apprendre à travailler avec mes ingénieurs. La découverte des pneus était une autre nouveauté, et j’ai aussi compris comment tout fonctionne ensemble ».
Bien que les programmes ne soient jamais précisément communiqués au sein des équipes, Esteban Ocon a réussi à se rapprocher des chronos de Sergio Pérez lors des essais hivernaux, une performance encourageante qu’il n’a toutefois pas réussi à reproduire en qualifications à Melbourne.
« Je n’ai pas trop fait attention aux temps cet hiver, c’était lors de deux journées différentes donc on ne peut pas franchement comparer. Le plus important est que j’ai fait un bon travail en essais en me familiarisant avec tout et en travaillent à l’amélioration de la voiture. C’était plus important que les temps au tour car ils ne comptaient pas à ce moment-là, c’est maintenant qu’ils vont compter » poursuit-il.
Et le jeune pilote a découvert en Espagne les nouvelles monoplaces, de vraies bêtes de courses : « Avant, j’étais subjugué par la puissance des F1 quand j’en prenais le volant pour la première fois depuis plusieurs semaines ou mois. Et c’est étrange car il n’y a plus autant de puissance, mais en courbe c’est une autre histoire ! Il y a beaucoup d’adhérence et c’est très impressionnant ».
Contrairement à l’an dernier, où il a été parachuté par Manor en course de saison et a découvert sa nouvelle voiture lors des premiers essais libres de Spa Francorchamps, Ocon arrive cette saison avec une vraie préparation qui lui permettra d’être directement dans le bain, et non de devoir découvrir les bases durant un week-end de course.
« C’est clairement plus simple de débuter en étant prêt qu’en arrivant en essais libres à Spa. Rien que sur le plan de la position, j’avais dû adapter mon siège en urgence à Spa l’an dernier tandis que là, nous avions un mois pour le préparer. Je me sens bien plus à l’aise et c’est une condition indispensable pour être rapide » conclut-il.