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Opinion - La saison 2018, un spectacle à la hauteur !

Malgré quelques courses en deçà

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La saison 2018, et dans l’ensemble la Formule 1 moderne, a eu tendance à subir des critiques plus ou moins violentes sur le spectacle qu’elle offre, notamment à cause des turbulences que provoquent les monoplaces utilisées, qui sont très sensibles à la traînée aérodynamique et ne favorisent pas les dépassements.

Bien sûr, on ne peut pas se réjouir de la pauvreté de l’action en piste à Melbourne ou Monaco, ou même du soporifique Grand Prix du Canada, dont la seule action s’est déroulée au cinquième virage. Mais doit-on condamner une saison entière pour quelques courses pénibles ?

Jamais dans l’Histoire de la F1 une saison n’aura offert que des courses palpitantes, et 2018 ne fait pas exception. La déception fut d’autant plus grande à Montréal que la course est habituellement l’une des meilleures de la saison, et qu’elle faisait suite à un Grand Prix de Monaco déjà terne en spectacle.

Malgré ces quelques courses pas franchement passionnantes, citons aussi Melbourne et Barcelone, le spectacle offert et la faiblesse des écarts entre les équipes de pointe nous offre l’une des saisons les plus serrées de la décennie, plutôt bienvenue après des années de domination de Mercedes - et en dépit d’une lutte épique entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg en 2016.

En effet, après 10 courses, on se retrouve avec quatre vainqueurs et trois équipes ayant remporté des succès. C’est évidemment moins qu’en 2012, mais Ferrari, Mercedes et Red Bull se partagent le gateau de manière presque équitable, avec quatre victoires pour la Scuderia contre trois pour ses rivales.

Et même si Red Bull semble en retrait, la faute notamment à une fiabilité perfectible, on ne peut que se réjouir de voir trois voitures se tenir en une poignée de dixièmes, et voir par exemple trois pilotes se battre dans le même centième de seconde pour la pole position à Silverstone.

Face aux courses que l’on peut qualifier de tristes, on a assisté à une édition totalement folle du Grand Prix d’Azerbaïdjan, qui a consacré Lewis Hamilton dans l’avant-dernier tour, à une hécatombe inattendue en Autriche, à une remontée folle du Britannique en Angleterre, ou encore à une victoire surprise de Red Bull en Chine, après un parti stratégique réussi.

Des courses où les dépassements en piste ont parfois été très nombreux, et pas toujours dus au DRS, tandis que les résultats étaient très imprévisibles, aussi bien pour le podium que pour les accessits, puisque l’on a vu cinq équipes différentes jouer le rôle de "meilleure des autres" !

On pense aussi évidemment aux belles histoires, comme la quatrième place de Pierre Gasly à Bahreïn, la sixième place de Charles Leclerc à l’arrivée à Bakou, ou la revanche prise par Haas en Autriche après le double abandon en début d’année en Australie, alors que ses pilotes occupaient déjà les quatrième et cinquième places.

Alors bien sûr, on peut toujours attendre mieux, et c’est même ce qui pousse les instances à chercher des améliorations, comme ce sera fait l’an prochain avec un règlement privilégiant la possibilité de se suivre de près. Mais en attendant, n’a-t-on pas le droit de se réjouir du spectacle qui nous est offert ?

Liberty Media ne semble pas vouloir se reposer sur ses lauriers, et tant mieux pour nous, spectateurs de ce sport, et profitons - en attendant des progrès sur le spectacle en piste - d’assister à l’une des luttes les plus colossales de l’Histoire de la Formule 1, entre deux quadruples champions du monde qui semblent partis pour se disputer le titre jusqu’à Abu Dhabi, en novembre.

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