Olivier Panis aura un rôle important à jouer dans la carrière de Charles Pic, similaire à celui d’un mentor. Le Français qui fera ses débuts en F1 la saison prochaine bénéficiera des conseils précieux du vainqueur du Grand Prix de Monaco 1996.
"La F1 n’est pas facile et il faut du temps. Malheureusement il n’y a que six ou sept jours d’essais privés pour Charles avant la première course. Il y a heureusement le simulateur de McLaren auquel Virgin a maintenant accès. Et à Abu Dhabi, Charles a été excellent. Je n’aurai pas à lui enseigner comment piloter, il fait cela très bien, mais je l’aiderai dans son approche et à le guider dans ce que la F1 exige, avec les médias, la promotion, ce que signifie faire partie d’une équipe, la politique. Mon rôle sera de l’aider, pas de le réconforter," déclare Panis lors de la conférence de presse organisée hier, destinée à présenter Pic et Marussia aux médias français.
"Olivier m’apporte beaucoup," renchérit Pic. "Il a une grande carrière en F1 et connait beaucoup de monde dans le milieu. Il va donc me faire profiter de son expérience, et me permettre d’apprendre bien plus vite. Grâce à lui, j’évite déjà certaines erreurs que pourraient me faire commettre mon jeune âge."
Olivier Panis place beaucoup de confiance en Pic. "Ce qui me fait croire en lui, c’est la manière avec laquelle il est préparé physiquement, mentalement, dans les moments difficiles cette année quand je lui ai dit comme à Spa : « Charles, tu as un tour pour aller chercher la pole, tu n’en auras pas deux, lâche toi », il a su le faire pour signer la pole. Je l’ai plusieurs fois mis dans des positions difficiles, il s’en est toujours sorti avec brio et il a une détermination que j’ai rarement vue," continue le Français sur sports.fr
De l’extérieur, Marussia ne semble pas être la meilleure équipe pour démontrer son talent, la monoplace actuelle ayant toujours été très loin du milieu de peloton. Panis défend ce choix. "Ça lui apporte de débuter dans une équipe qui le voulait vraiment, de débuter avec un peu moins de pression... Et puis, il y a des pilotes comme Alonso qui ont débuté chez Minardi, Vettel a débuté chez Toro Rosso qui était une petite équipe, moi j’ai commencé chez Ligier, Senna a commencé chez Toleman, il n’y a que 24 pilotes de F1 dans le monde alors quand on a l’opportunité de conduire ces autos, il ne faut pas la laisser passer. On avait deux options et celle de Marussia était pour moi la plus judicieuse."
"Il manque d’expérience, c’est quelque chose qu’il faut se créer, qui ne s’achète pas, il faut donc beaucoup travailler," poursuit Olivier. "Il va lui manquer une vue globale de la F1 mais il va l’apprendre très vite et sa grande qualité c’est sa détermination, j’ai rarement vu un jeune avoir autant de détermination pour parvenir à ses fins. Il est très rapide également mais ce sera à lui de le montrer au monde entier."