Les oreilles des ingénieurs Renault vont siffler, et ce ne sera pas qu’à cause de l’altitude élevée du circuit de Mexico. Pierre Gasly comme Brendon Hartley ont en effet connu tous deux des problèmes moteurs qui les ont handicapés, à des échelles diverses, en qualifications.
Brendon Hartley s’est qualifié pour la Q2 avec aisance, mais son moteur s’est ensuite arrêté net (sans doute un autre problème de turbo). Comme les deux McLaren n’ont pas non plus roulé en Q2, il est officiellement 13e de la séance, mais pourrait écoper d’une lourde pénalité en cas de changement d’unité de puissance.
« C’est un peu frustrant ! Je suis un peu déçu de n’avoir pas tout mis ensemble puisque je pense que nous avions une chance d’être devant les Williams aujourd’hui. En freinant au premier virage en Q2, je pensais que j’étais dans le coup, quand mon moteur a fait ‘bang !’. Je ne sais pas ce qui s’est passé. Je suis devenu de plus en plus confiant, à chaque tour, et j’avais vraiment hâte de disputer cette Q2, je pensais qu’elle pourrait être super. Je me sens de mieux en mieux dans la voiture et si Austin était difficile, je suis arrivé ici beaucoup plus préparé. C’est une piste que j’apprécie beaucoup et je donnerai tout demain pour avoir la meilleure course possible. »
Pierre Gasly a connu encore plus de déboires. En raison d’une nouvelle panne mécanique en essais libres 3, le Français n’est pas même monté dans sa Toro Rosso en qualifications. Il partira en fond de grille demain, mais n’a surtout que très peu roulé après un vendredi déjà infernal. Il est dans la situation la moins confortable qui soit pour un jeune pilote…
« J’ai passé trop de temps avec les ingénieurs sur le muret des stands ce week-end ! Il n’y a rien que nous puissions y faire. Nous avons changé le moteur la nuit dernière après le problème en EL2, ensuite, de nouveau après les EL3 et nous n’avons du coup pas eu le temps de disputer les qualifications. C’est une nouvelle piste pour moi et j’aurais vraiment aimé pouvoir pousser pour voir comment est ce circuit, parce que je n’y ai jamais conduit avec les ultratendres. C’est un week-end vraiment étrange… c’est difficile parce que la seule chose que je veux, c’est conduire, faire des tours dans la voiture, m’y habituer, être plus à l’aise, et aussi apprendre la piste. Bien sûr nous ne nous sentons pas vraiment préparés. Mais c’est ainsi, et je ne vais pas changer mon approche. »