La dernière femme à avoir couru en compétition officielle en Formule 1 est Giovanna Amati, en 1992, qui n’avait alors pas réussi à se qualifier avec sa Brabham (ni en Afrique du Sud, ni au Mexique, ni au Brésil). Depuis, plus aucune femme n’a piloté de Formule 1 sur un week-end de Grand Prix. Susie Wolff est bien pilote essayeur chez Williams cette saison, mais elle n’a pas encore eu l’opportunité de n’effectuer ne serait-ce qu’une séance d’essais libres.
Jenson Button pense que le problème se situe avant la F1, dans les catégories de promotion, où les garçons sont à la fois plus nombreux et privilégiés au moment de signer un contrat : "Le plus gros problème est qu’on offre pas assez de possibilités aux femmes lors de leurs jeunes années."
Le Britannique est toutefois optimiste quant aux chances de voir une pilote arriver bientôt, car de plus en plus de filles se lancent en karting et parviennent à continuer plus loin. On retrouve ainsi deux filles en GP3 cette saison et il y en avait trois l’an passé, avant que le budget ne manque à la plus talentueuse d’entre elles, Alice Powell.
"Cela devrait changer aux cours des prochaines années, quand les femmes des catégories inférieures arriveront."
Jenson Button tient cependant à rappeler que la F1 est un sport très physique qui demande beaucoup d’entraînement. "C’est un sport très exigeant. Cela nécessite un entraînement spécial et il faut du temps avant d’être assez en forme pour disputer une course."
"Mais je pense que c’est possible", ajoute-t-il.
"Il y a quelques femmes qui ont même gagné des courses en NASCAR."
Jenson Button se trompe toutefois sur ce point : si Danica Patrick a effectivement signé une pole en NASCAR et gagné une course en IndyCar à Motegi en 2008, ni elle ni une autre pilote féminine n’ont jamais remporté de course officielle en NASCAR.