Le "dossier" du Grand Prix de France est toujours bloqué et il y a désormais peu de chance de revoir cette course faire son retour dans le calendrier 2011, ce qui énerve au plus haut point Nicolas Deschaux, le président de la FFSA.
"Il faut aussi à un moment donné le soutien de sponsors et du gouvernement. Quand je vois Poutine qui annonce le soutien du pilote Renault Vitaly Petrov via Lada, le fossé est énorme avec ce qui se passe en France. Le gouvernement a un regard sur ce sujet qui est déformé par le prisme de considérations électoralistes sous le sceau de l’écologie," déclare-t-il dans les colonnes du journal L’Equipe.
"On nous fait le procès d’être un sport polluant, alors que le sport automobile représente une quantité infime des émissions du transport routier, qui lui-même ne représente que 9 % des émissions de CO2 dans le monde. Le bilan carbone du GP de Pau, mené par une entité indépendante, était l’équivalent de 500 tonnes. Roland-Garros, c’était 155.000 tonnes. Et on ne va pas arrêter Roland-Garros, ni le Tour de France," ajoute-t-il.
Deschaux ajoute qu’il voit trois circuits capables d’accueillir un futur Grand Prix de France : celui de Magny-Cours, le Paul Ricard et le futur circuit de Sarcelles. Concernant ce dernier, Deschaux dit attendre des précisions sur la "faisabilité financière" d’un tel projet.
Les choses étant ce qu’elles sont, la conclusion de Nicolas Deschaux est pessimiste. "Je ne peux pas être prédictif sur l’année du prochain GP de France. Ça ne serait pas réaliste de croire qu’il reviendra en 2011."