Avant de quitter Abu Dhabi, Eric Boullier a déclaré qu’il n’y avait "aucune raison de paniquer" après les essais désastreux de la McLaren Honda hybride, qui n’a pas réussi un seul tour chronométré en deux jours mais seulement 5 tours d’installation, dont 3 interrompus par une panne.
Si ces essais ont bien été désastreux sur la forme, le Français est resté positif sur le fond.
"C’est vrai que nous n’avons pas beaucoup roulé même si nous avons tout de même beaucoup appris. Nous n’avons pas réussi ce que nous voulions, faire rouler la voiture pour vérifier tous les systèmes. Ce n’est pas bon, nous ne sommes pas heureux mais au moins nous en avons tiré des leçons."
Des leçons qui pourraient être à nouveau mis en pratique en décembre, McLaren disposant encore d’une journée de tournage promotionnel pour faire 100 kilomètres.
"Ce n’est pas prévu mais c’est une possibilité. Nous prendrons une décision après l’analyse de ces essais et de nouveaux tests au banc d’essais. Beaucoup de choses peuvent se résoudre au banc."
De son côté, le responsable de Honda F1, Yasuhisa Arai, n’est pas plus inquiet.
"Le positif, c’est que nous savons maintenant que tout fonctionne, basiquement, comme cela doit fonctionner. Les systèmes de récupération d’énergie fonctionnent aussi. Ce qui n’a pas fonctionné c’est clairement l’électronique. Mais je peux maintenir que le moteur en lui-même est bon."
"Ces nouveaux moteurs sont incroyablement complexes," poursuit Arai. "Nous devons découvrir dans les détails ce qui s’est passé. Mais c’est le rôle d’un ingénieur que de résoudre les problèmes. Nous pensons tout de même avoir bien réussi nos devoirs, le moteur et ses périphériques sont en bonne santé."
"Maintenant nous avons 4 mois pour régler les détails pour être autant en forme que possible avant l’Australie. Et nous voulons obtenir une bonne position sur la grille à Melbourne."