On le sait depuis plusieurs jours maintenant, le retour du Grand Prix de France au Paul Ricard est en bonne voie. Les sources ministérielles ont confirmé que tous les éléments étaient réunis pour une décision rapide, qui permettrait la tenue de la course dès 2013, en alternance avec la Belgique.
Pour Stéphane Clair, le directeur du circuit, l’objectif n’est pas 50.000 places disponibles comme évoqué par le Figaro mais bien 70.000 comme il le déclare à l’AFP.
"Ce serait un grand événement populaire et rassembleur, avec des prix attractifs grâce aux financements apportés par des partenaires publics et privés réunis au sein d’un Groupement d’intérêt public (GIP)", déclare Clair à l’Agence France Presse.
Il fait bien état de "50.000 places assises, dans des tribunes provisoires" mais aussi de "20 à 30.000 spectateurs de plus" dans les talus, bordant le circuit, "à l’ancienne".
Clair attend une décision sous 90 jours pour pouvoir lancer les aménagements nécessaires à temps.
Du côté de Spa, cette alternance ne fait pas le bonheur de tous, notamment des communes environnantes qui comptent chaque année sur les retombées économiques du Grand Prix pour développer leurs villes.
La RTBF rapporte sur son site internet que c’est un manque à gagner qui se chiffre en centaines de milliers d’euros, notamment pour les communes de Stavelot et Malmedy
"’Il y a un manque à gagner de 300-320.000 euros mais cela ne menacera pas la bonne tenue des projets actuels," confirme le bourgmestre de Malmedy, André Denis, qui est plus optimiste que celui de Stavelot, Thierry de Bournonville : "Pour nous, c’est une tuile de 450.000 euros. Cela veut dire que certains projets ne verront jamais le jour à Stavelot, notamment la salle culturelle.’’
De Bournonville est même plus alarmiste : ’’Il ne faut pas se faire d’illusion. Dans ces conditions-là, un jour ou l’autre, la France reprendra ses billes et fera son Grand-Prix annuel. Nous ne pèserons plus dans la balance.’’
Rappelons que le GP de Belgique est déficitaire chaque année, d’environ 5 à 6 millions d’euros. Une alternance pourrait remettre les comptes dans le vert puisque, privés d’une course une année sur deux, les Belges se presseraient un peu plus devant les portes de Spa-Francorchamps pour assister au Grand Prix. Pour arriver à l’équilibre, la société Spa Grand Prix estime qu’il faudrait une fréquentation d’environ 20.000 spectateurs de plus qu’à l’habitude.