De l’avis de Pat Symonds, Ferrari devrait envisager de se réorganiser pour retrouver les sommets. L’actuel directeur technique de Williams a d’ailleurs eu par trois fois l’occasion de rejoindre la Scuderia mais a opté pour une voie différente.
« La première fois, c’était en 1996, quand Michael Schumacher et Ross Brawn ont quitté Benetton. J’y officiais en tant qu’ingénieur mais j’ai alors entrevu la possibilité de devenir directeur technique, alors je suis resté. La deuxième offre est venue de Stefano Domenicali en 2012, et la troisième en 2014. »
Et si Symonds n’a jamais cédé aux sirènes de Ferrari, c’est parce qu’il ne s’y voyait pas et que l’organisation « horizontale » en vigueur au sein de la Scuderia ne le convainc pas.
« Croyez-moi, ça ne fonctionne pas. Ces dernières années, McLaren a elle aussi introduit une hiérarchie non pyramidale. Mais en Formule 1, il faut des ingénieurs qui ont un point de vue affirmé et des experts capables de prendre des décisions sur la voie à emprunter. Ross Brawn en est d’ailleurs un excellent exemple. Rory Byrne aussi. Bien entendu que Ferrari peut renouer avec le succès, mais il leur faudra des personnalités fortes à leur tête. »
« C’était une erreur de laisser James Allison s’en aller. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé en interne, mais j’ai travaillé de nombreuses années avec lui et ai beaucoup de respect à son égard. C’est un ingénieur fantastique capable de galvaniser son équipe. Je pense qu’avec Allison, Ferrari serait plus forte. »