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Perez : Je suis arrivé chez McLaren au pire moment possible

Mauvais timing

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Sergio Perez sera-t-il bientôt de retour dans un top team ? Le pilote mexicain entretient toujours le suspense autour de sa future destination : restera-t-il chez Force India ? Ou tentera-t-il l’expérience Renault, ou même Williams ?

Quoi qu’il en soit, l’ancien pilote Sauber garde un mauvais souvenir de son premier passage dans une écurie de pointe : arrivé chez McLaren en 2013 avec le statut de grand espoir, il avait hérité d’une monoplace peu compétitive et avait été remercié par son écurie dès la fin de la saison. "Je pense que je suis arrivé au pire moment possible", confie-t-il au moment de revenir sur cette expérience. "Quand je suis arrivé chez McLaren, tout le monde disait : ’Nous avons construit la meilleure voiture du monde, puisque nous avons tiré le meilleur de McLaren, le meilleur de Red Bull, et le meilleur de Ferrari, pour tout mettre ensemble.’ Je me suis dit : ’Ouah ! Ça parait impressionnant !’"

Les actes n’ont bien entendu guère suivi les mots : "Nous avons mis la voiture sur la piste à Jerez pour la première fois et Jenson [Button] était premier. Nous pensions que cela serait une bonne saison, mais nous avons installé la suspension dans le mauvais sens... Tout est allé de travers. Nous avons considéré un possible retour en arrière. Je n’ai jamais pu m’adapter à la voiture parce qu’elle changeait du vendredi au samedi, tout le temps."

Manquant de confiance en sa monoplace, Sergio Perez était déjà sous pression à la moitié de la saison, alors qu’il comptait moitié moins de points que son coéquipier Jenson Button. Son baquet avait été ensuite ravi par le champion de Formule Renault 3.5., Kevin Magnussen. "C’était une période difficile sur le plan mental. Ce fut difficile de s’en remettre, mais la vie vous montre le chemin. Je me considère comme une personne forte. Il aurait été facile d’abandonner, mais je suis resté concentré et j’ai continué d’avancer".

Sergio Perez, soutenu par ses sponsors mexicains, a alors rebondi chez Force India, où il a signé le premier podium de l’écurie en cinq ans au Grand Prix de Bahrein 2014. En Russie, en 2015, et à Monaco et à Bakou, le Mexicain a de nouveau goûté aux joies du champagne. "Je pensais que mes espoirs avec les écuries de pointe s’étaient évanouis, et je pensais que je n’allais jamais pouvoir encore me battre pour le championnat du monde. Mais le podium à ma troisième course avec l’écurie m’a de nouveau changé, ça m’a donné faim. J’avais perdu beaucoup de motivation, donc cela m’a donné faim, et de la confiance. Si McLaren ne m’a pas conservé, c’était parce que je n’étais pas assez bon, ça m’est venu à l’esprit, peut-être que je n’étais pas assez bon... mais ce podium [à Bahrein], et la manière avec laquelle je l’ai obtenu, m’a prouvé mes capacités."

Ce n’est néanmoins pas avec Force India que Sergio Perez s’apprête à devenir champion du monde. "Cela va être difficile, soyons réalistes", concède-t-il. "Cette équipe, peu importe ce qui arrive, sera toujours dans mon cœur. Ce que Vijay [Mallya, le propriétaire] a fait pour moi pour sauver ma carrière en Formule 1, et ce que l’équipe a fait depuis mon arrivée, est immense. Mais je sais que pour devenir champion du monde de F1, je dois remonter sur la grille. Peu importe ce qui arrive, si l’occasion se présentera ou non... qui sait ?"

Courtisé par Renault et peut-être Williams, Sergio Perez sait que sa valeur marchande a été loin de régresser depuis 2013 : "Je pense que l’une des meilleures choses à mon sujet est que j’ai déjà été dans une écurie de pointe en F1, et je sais ce qu’est travailler dans un top team. Je pense que j’ai énormément appris : comment être un leader dans une écurie et comment travailler avec de grosses équipes, donc c’est une grosse différence, la manière dont je motive des gens, la manière dont je travaille avec eux. Bien sûr, je ne suis pas le même qu’il y a trois ans. Je n’ai pas seulement vieilli, mais j’ai évolué en tant que pilote, en tant que personne, et mon regard sur la vie et le sport a aussi changé".

L’expérience McLaren l’a prouvé : rejoindre une écurie de pointe n’est pas pour autant une garantie de succès. Sergio Perez en reste conscient : "J’ai rejoint McLaren parce que c’est une grande écurie, mais la voiture n’était pas au niveau de l’équipe. Si jamais je rejoins à nouveau une écurie de pointe, rien ne me garantit que la voiture sera au niveau de l’écurie, mais je dois travailler sur cette voiture et en tirer le maximum pour prouver à l’équipe que je suis un pilote de pointe".

Sergio Perez espère désormais qu’une autre écurie de pointe lui donnera une chance de remporter des victoires et – pourquoi pas ? - un titre mondial.

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