C’est l’ancien pilote de F1 espagnol Luis Pérez-Sala qui a repris le rôle laissé vacant par Colin Kolles à la tête de la petite équipe HRT. Perez-Sala était consultant pour cette équipe depuis sa prise de contrôle par Thesan Capital en juillet dernier.
"En juillet, les nouveaux propriétaires m’ont offert cette opportunité de les conseiller dans ce projet," explique Luis Perez-Sala. "Passer du rôle de conseiller à celui de directeur d’équipe est une étape très importante et un grand honneur pour moi. C’est un défi très important qui m’attend, même si c’est une petite équipe. Ma mission est de faire que ce projet soit viable et que nous puissions en être fiers. C’est un très beau challenge."
Quels sont les points forts et les faiblesses de cette équipe ? "Le point fort de notre équipe, ce sont les gens qui la composent. C’est un bon groupe de professionnels. Ils ont une grande volonté et une grande confiance en ce projet. La faiblesse principale est que l’équipe est toujours en pleine restructuration alors que nous sommes déjà en décembre. C’est un sport dans lequel nous devons respecter certains délais et nous sommes observés pour ça en permanence. C’est notre principale difficulté à ce stade-ci de notre restructuration."
Quels sont les objectifs de HRT sur le court, moyen et le long terme ? "A court terme, l’objectif est de consolider nos bases. Nous voulons créer une équipe qui fonctionne bien en Espagne et qui a son siège technique à Munich en Allemagne. Nous voulons bien sûr une voiture qui soit prête pour la première course de la saison. Notre objectif est aussi de participer au plus grand nombre possible de journées d’essais privés. A moyen terme, nous avons l’intention d’améliorer notre voiture afin d’être plus proches de nos adversaires que cette année. Pour le plus long terme, nous allons examiner notre stratégie pour 2013 et surtout pour 2014, lorsque le règlement changera."
Luis Perez-Sala est un ancien pilote de F1 et ce milieu ne lui est donc pas vraiment étranger. Le monde de la F1 a toutefois changé depuis 1989, date de son dernier Grand Prix en tant que pilote. "J’ai gardé de très bons souvenirs de mon passage chez Minardi. Depuis cette période, la F1 a beaucoup évolué, surtout du point de vue technologique ; surtout dans les domaines de l’électronique et de l’aérodynamique. A mon époque c’était déjà très professionnel, mais les équipes d’aujourd’hui sont beaucoup plus grandes et tout est plus sophistiqué. Toutefois, j’ai remarqué que les personnes que j’avais connues en 1988 et 1989 sont encore très nombreuses à travailler en F1."