Sergio Perez revient au Canada, sur une terre où il a signé l’un de ses sept podiums en F1 – c’était en 2012 avec Sauber. En revanche, les choses se sont plutôt gâtées pour lui à Montréal par la suite, avec notamment un accident dans le dernier tour en 2014 avec Felipe Massa.
Le Mexicain pense-t-il pouvoir inverser la tendance avec sa Force India cette année ?
« Je le pense. Je pense que nous devrions être relativement plus forts ici que sur d’autres circuits. Mais nous avons toujours un gros retard sur les trois équipes de pointe. Elles sont dans une autre catégorie. Pour nous, en rythme pur, si nous finissons derrière eux, c’est le maximum que nous pouvons faire pour le moment. »
Sergio Perez a pour coéquipier un demi-rookie, Esteban Ocon. Cette saison, le (parfait) rookie qu’est Lance Stroll souffre lui considérablement plus que le pilote français. Le pilote mexicain pense-t-il, comme l’a affirmé Romain Grosjean, que cette année de changement réglementaire était la pire pour commencer sa carrière en F1 ?
« C’est difficile pour moi de juger, parce que la dernière fois que j’étais un rookie, c’était il y a sept ans. Vous avez certainement des pneus difficiles à apprivoiser. Je pense que vous avez aussi beaucoup de personnes autour de vous pour vous aider à les comprendre. Les pneus, c’est la chose la plus importante en F1 depuis mon arrivée. Nous parlons toujours de pneus, de pneus, de pneus. Quand vous arrivez d’une catégorie junior, il y a tant de choses à apprendre sur les pneus. »
« Est-ce que c’est plus difficile maintenant ou il y a sept ans ? Je ne pense pas que ce soit le cas. Mais c’est difficile pour moi de juger. Certainement, je trouve que comprendre les pneus est difficile. Ils sont tout le temps différents, et cela dépend souvent de chaque piste. »
« Leur fenêtre de fonctionnement est très étroite. C’est bien sûr difficile de savoir ce qu’il se passe avec les réglages et les pneus en même temps, si vous ne les avez pas bien chauffés ou s’il y a un problème avec l’équilibre de la voiture. D’abord, j’essaie de comprendre les pneus avant de juger les réglages. »
Lance Stroll disputera son premier Grand Prix à domicile au Canada ce dimanche. Sergio Perez en a lui-même fait l’expérience à Mexico, en 2015. Est-ce que cela peut vraiment influencer les performances d’un pilote ?
« C’est une grande émotion, vous savez, des EL1 à la fin de la course, il y a beaucoup d’émotion. On dit toujours que quand vous courez chez vous, vous êtes plus rapide de deux dixièmes, et je le crois. Vous avez tant d’énergie en vous, tant de soutien, tant de volonté de briller devant vos fans. Et vous ne ressentez pas de pression, c’est de l’énergie supplémentaire, et cela vous aide pour décider de vos réglages et dans la préparation de votre week-end. C’est important de ne pas laisser les émotions vous déborder et de toujours rester calme, et de profiter juste du week-end, parce qu’il file vraiment très vite. »