La Formule 1 est l’un des sports mécaniques où le mécanisme de sanctions et de pénalités est déjà parmi les plus aboutis mais, une fois n’est pas coutume, le MotoGP a décidé de la devancer en adoptant, dès cette saison 2013, l’idée d’un permis à points.
Depuis plusieurs années, la FIA avait évoqué l’idée d’une superlicence à points et Charlie Whiting avait révélé à Austin que la FIA étudiait à nouveau ce système pour pénaliser les pilotes, un système plus juste que les pénalités parfois infligées en course ou après-course. Cette fois les pilotes ne perdraient pas des points de permis mais accumuleraient des points de pénalité.
"Nous voudrions voir ce système en F1 et nous en discuterons au Brésil avec les équipes. Ce serait similaire à ce que certains pays ont avec le permis à points. Vous accumulez des points de pénalité sur votre licence, par exemple 12, et si vous atteignez 12 vous avez une course de suspension. C’est ce genre de choses dont nous voulons discuter," expliquait le directeur de course de la FIA.
Depuis le Brésil... aucune nouvelle ! Le système de permis à points n’est pas (encore ?) arrivé au niveau du Conseil Mondial du Sport Automobile.
Quel système a donc adopté le MotoGP ? A chaque action litigieuse, les commissaires pourront distribuer des pénalités, d’une à dix unités, en fonction de la gravité de la faute commise. Ces points seront additionnés tout au long de la saison.
Les sanctions seront appliquées selon des paliers : au quatrième point, le pilote sera condamné à s’élancer de la dernière place de la grille de départ du GP suivant ; au septième point, le fautif partira du couloir des stands, après tout le monde ; au dixième point, ce sera le carton rouge : disqualification pour la course qui suit. La suspension passée, le compteur sera remis à zéro. Ces différentes punitions pourront être accompagnées d’amendes, d’un montant allant de 1 à 50 000 euros au maximum.
C’est un système comparable à ce que Charlie Whiting envisage en F1. "Selon la gravité, le pilote cumulera plus ou moins de points de pénalité. Tout compterait, mais à différent niveau. On ne peut pas juger de la même façon une réprimande pour un retard en conférence de presse d’un gros crash causé en piste. Ce ne sera pas simple à définir, mais rien n’est jamais simple en F1."