Les comptes de l’équipe Renault F1, maintenant connue sous le nom de Lotus Renault GP, ont été rendus publics et Enstone accuse le coup avec une perte d’environ 47 millions d’euros en 2010 (41 après impôts), après une année de bénéfice en 2009 (6 millions).
En cause une chute dramatique des revenus, soulignant le manque de sponsor titre l’an passé, de près de 50%, passant de 194 millions d’euros à 99 millions. Les coûts opérationnels ont été réduits d’environ 32 millions, grâce notamment à un gain sur les salaires (après le départ d’Alonso, de Piquet Jr et de Briatore), mais ce n’était pas assez pour atteindre l’équilibre.
Il apparait que l’équipe doit encore de l’argent à son ancienne maison-mère, Renault, avec des paiements étalés sur 2011, 2012 et 2013 d’un montant total de 25 millions d’euros environ. Un autre prêt a été contracté auprès de Snoras, la banque sponsor de l’équipe. La situation difficile de 2010 n’a pas empêché l’embauche de 17 personnes, avec un effectif passant à 514 personnes.
L’arrivée de Group Lotus, sponsor titre à long terme et peut-être futur actionnaire majoritaire, devrait bien aider à remettre les comptes dans le vert en 2011.
Mise à jour à 19h45 : Notre information mérite quelques précisions à la lecture des comptes. Renault F1 Team n’a pas perdu 35 millions de livres (47 millions d’euros) en 2010 mais a terminé à l’équilibre : la différence entre les revenus et les dépenses montre certes une perte opérationnelle, mais celle-ci a été compensée par deux prêts (Renault et Snoras). Les comptes ont donc terminé la saison 2010 à l’équilibre, avec un montant de 35 millions de livres sterling à rembourser sous forme de prêt.
Il faut également préciser que la perte de revenus de 50% mentionnée plus haut est artificielle. En 2009, toutes les équipes ont reçu le reliquat de leurs droits TV, soit environ 20 millions de livres. De plus, afin de vendre l’équipe sans trop de dettes à Genii, Renault a réinjecté 30 millions de livres cette année-là. Les revenus 2009 sont donc artificiellement surévalués. La véritable différence entre 2009 et 2010, à ce niveau, est de 27% seulement.