A la tête de l’équipe Renault depuis le début de l’année, le Français Eric Boullier s’est d’ores et déjà fait une belle réputation dans le milieu. L’équipe Renault joue en effet dans la cour des grands désormais, ce qui n’était pas du tout le cas en 2009.
"Cela correspond à ce à quoi je m’attendais. On s’est attaqué à un gros chantier après le tremblement de terre de 2009. Mon boulot est de reconstruire le team sur des bases solides et durables. Faire comme Brawn en gagnant tout une année avant de retomber la saison suivante ne m’intéresse pas. Renault a été champion du monde en 2005 et 2006 avant de terminer 8e en 2009. On ne peut pas détruire une équipe en trois ans. Les compétences sont toujours là. Ils savent construire une auto compétitive," déclare Eric Boullier dans les colonnes du journal belge La Dernière Heure-Les Sports.
"Robert Kubica est un futur champion du monde en puissance. La mise en confiance et les progrès du débutant Petrov sont flagrants. S’il continue sur sa lancée de Budapest en marquant des points régulièrement, je peux vous certifier à 100 % qu’il restera chez nous en 2011. Et sans apporter un seul euro," poursuit-il.
Eric Boullier a-t-il néanmoins contacté Kimi Raikkonen ? "Oui. Nous sommes intéressés au seul cas où il veut vraiment travailler avec nous. Et pas seulement de prendre 20 millions. Je ne sais pas s’il a vraiment envie de revenir en F1."
Une autre rumeur fait état de la motorisation d’une troisième équipe en 2011. "Oui. Il y a de grosses rumeurs pour qu’on équipe aussi une écurie verte. Et une autre en 2012. Cela permettrait de pouvoir négocier le placement d’un pilote Gravity (le Belge D’Ambrosio) si vous suivez mon regard. Pour autant que ce dernier démontre en cette fin de saison GP2 qu’il le mérite."
Que faut-il encore à Renault pour rejoindre les trois équipes de tête ? "Cette année, on copie les autres ; donc on est toujours derrière. Pour repasser devant, il faut innover, être créatif, trouver un truc. Pour cela, il faut une bonne équipe d’ingénieurs et pas mal de lobbying aussi auprès de la FIA. Il y a douze mois, aucun cerveau ne voulait venir chez nous, car on était des losers. Aujourd’hui, je ne débaucherais peut-être pas encore Adrian Newey, mais si on continue à surprendre, pourquoi pas ?"