Philippe Bianchi, le père de Jules, a donné une nouvelle interview à la Gazzetta dello Sport, dans l’édition qui parait aujourd’hui. Le Français admet que "la situation est désespérée" mais il veut encore y croire.
"La situation est désespérée. Lorsque le téléphone sonne, à chaque fois nous redoutons que cela peut être l’hôpital pour nous dire que Jules est décédé," dit-il.
"Il fallait attendre 24 heures, ce qui était crucial, ensuite 3 jours. Jules est encore là il se bat. Il va réussir le tour de qualification le plus important de sa vie. Il n’abandonnera pas, j’en suis sûr."
Bianchi a bien conscience des blessures très graves de son fils.
"Les médecins nous ont dit que c’est déjà un miracle qu’il soit encore là, personne n’a jamais survécu à un accident aussi grave. Andrea, son entraîneur, m’a dit que s’il y a une personne qui peut le faire c’est Jules. Je lui parle. Je sais qu’il peut m’entendre."
Un autre gros problème pour la famille de Jules, c’est d’être très loin de la France. Et la communication avec les Japonais est très difficile.
"En une semaine, la vie de notre famille a été détruite. Nous vivons un cauchemar et nous sommes très loin de chez nous ? Quand Jules ira un peu mieux nous pourrons le transférer, peut-être à Tokyo. Les choses seront alors un peu plus faciles. Mais quand cela arrivera-t-il ? Est-ce que cela arrivera ? Il n’y a aucune certitude, nous devons juste attendre. Le personnel est charmant mais personne ne parle anglais."
Concernant l’état de santé de Jules, c’est très flou même pour son père.
"Tout le monde me demande comment va Jules mais je ne peux pas répondre. C’est très sérieux, mais il est stable. Un jour il semble un peu mieux, d’autres jours cela semble pire. Les docteurs ne nous le disent pas et ils ne souhaitent pas donner de pronostic. Nous ne savons pas comment évoluera cette très mauvaise blessure."
"Pour Schumacher, cela a pris des mois avant qu’il n’arrive à sortir du coma. Jean Todt a dit qu’il espérait que Michael pourrait un jour retrouver une vie normale. Un jour, j’espère que nous pourrons dire la même chose à propos de Jules," conclut Philippe Bianchi.