Martin Whitmarsh a tenu aujourd’hui une conférence de presse pour réagir sur les derniers évènements en Formule 1, tant du point de vue de son équipe McLaren qu’il dirige que du point de vue de son autre poste, celui de président de la FOTA, l’association des équipes de Formule 1.
A tout seigneur, tout honneur, il commence par parler de ses pilotes qui ont fait l’objet de nombreuses rumeurs depuis le dernier Grand Prix au Canada. Entre un Button chez Ferrari et un Hamilton chez Red Bull, Whitmarsh a vu passer de nombreux articles dans la presse.
"Pour parler de manière générale, nous avons deux grands pilotes. Je pense qu’ils sont heureux chez nous, ils veulent tous les deux gagner, se battre et ils ont la voiture pour le prouver. On parlera du futur quand le temps sera venu mais nous ne voulons pas d’autres pilotes qu’eux," dit-il.
"C’est vrai qu’au final Lewis décidera de ce qu’il veut faire mais je pense qu’il est bien chez nous. Lewis est un top pilote et il sera toujours lié par des rumeurs à d’autres équipes qui semblent plausibles aux médias. Je ne veux pas y accorder trop d’attention, par expérience cela n’a jamais été un bon aperçu de ce que sont réellement les négociations en cours," ajoute Whitmarsh.
N’est-il pas inquiet des dernières mauvaises courses d’Hamilton ? "On a discuté après Monaco mais surtout à cause de ce qui s’est passé hors de la piste que sur la piste. Je lui ai aussi parlé il y a deux jours et il va bien. En tant que pilote, je n’ai rien à lui reprocher. Je sais qu’il n’aime pas ne pas gagner et qu’il ne s’est pas amusé lors des deux dernières courses mais je suis certain qu’il attend celle-là avec impatience."
A Valence justement, la donne pourrait déjà être changée avec l’obligation pour les équipes d’utiliser les mêmes cartographies en qualifications qu’en course. Une première attaque dans la réserve de performance des Red Bull selon beaucoup d’observateurs.
"Avec ce changement, on doit avoir de l’espoir mais on doit aussi penser que tout le monde a travaillé très dur pour développer le reste. On a des nouveautés et on fera de notre mieux avec nos pilotes. On a gagné sur la plupart des circuits, ce serait sympa de le faire à Valence. Et à Silverstone, cette interdiction sur les diffuseurs soufflés est encore floue, pour être honnête. Nous ferons les changements nécessaires demandés par la FIA mais c’est un domaine assez complexe avec des caractéristiques précises et certains paramètres n’ont pas encore été totalement décidés. On attend des éclaircissements d’ici 10 jours."
Si on fait un bond plus important dans l’avenir, Whitmarsh se réjouit de la solution trouvée pour le futur moteur de la Formule 1, qui sera finalement un V6 de 1,6L, doté d’un turbo, prévu pour 2014.
"La chose importante c’est d’avoir un accord entre tous les constructeurs. C’est très positif, tout le monde a accepté, les équipes aussi. La Commission F1 a donc été un succès, trouver un consensus après tant d’opinions différentes est aussi très positif," commente le patron de la FOTA.
Reste à savoir si d’autres constructeurs se joindront à la Formule 1 grâce à cette règle. "Il faut être attractif sur le long terme pour eux. Ils viendront ou partiront de la F1 selon leurs besoins et leurs priorités en termes de marketing, c’est ce qui s’est toujours passé dans l’histoire de la F1. Notre planning précédent était peut-être trop optimiste alors que l’automobile sort tout juste d’une grave crise économique. Il fallait donc préserver les constructeurs que nous avions et espérer que dans le futur, pour la bonne santé de la F1, d’autres arriveront."
McLaren envisageait récemment de peut-être construire son propre moteur. Est-ce toujours d’actualité ? "Non pas vraiment. Les coûts sont tels qu’il faut amortir cela sur des millions de voitures, pas des milliers comme nous. Notre maximum sera de 4500 voitures par an, cela ne sert donc à rien de se servir d’un puissant et coûteux outil marketing qu’est la F1 pour un moteur. Nous avons déjà la présence grâce à notre nom pour l’équipe."