C’est la McLaren de Jenson Button qui s’est adjugée la victoire pour la seconde fois de la saison sur le Grand Prix de Belgique, à l’aide d’une stratégie à un arrêt et une parfaite gestion des pneus. Button, qui s’impose pour la seconde fois de la saison, et pour la première fois à Spa, a triomphé avec 13 secondes d’avance à l’arrivée. Déjà vainqueur en Australie, en mars, Button est également le premier pilote de la saison à avoir été en tête du début à la fin de la course.
Button s’est élancé depuis la pole, chaussé des pneus mediums P Zero Blancs, avant de s’arrêter aux stands au 20ème passage et changer pour le composé dur P Zero Argent, avec lequel il est ressorti en tête avec une avance intacte, devant la Red Bull de Sebastian Vettel. Sur la même stratégie, le vainqueur de l’an dernier s’est arrêté un tour plus tard et termine second, après être parti en 10ème position.
Michael Schumacher (Mercedes) disputait son 300ème Grand Prix. Il est le seul pilote à avoir essayé une stratégie à un arrêt, mais a finalement fait un 2ème stop à neuf tours de l’arrivée après s’être longuement battu pour le podium.
Les équipes ont du adapter leurs stratégies pneumatiques suite à l’accident du premier virage ayant éliminé quatre monoplaces d’entrée de jeu et fait intervenir la voiture de sécurité pendant quatre boucles, le temps de dégager les nombreux débris. Le rythme modéré sous Safety-Car avec une pleine charge de carburant en début de course a permis à plusieurs pilotes de passer à une stratégie à un arrêt, tandis que la majorité des concurrents ne changeait pas ses plans.
Au départ, seuls Nico Hülkenberg (Force India) et Nico Rosberg (Mercedes) étaient chaussés des pneus durs. Hülkenberg s’arrêta néanmoins deux fois, pour terminer quatrième depuis la 11ème place de la grille, devant Rosberg, 11ème après être parti 23ème.
Kimi Räikkönen, avec sa Lotus, est le pilote en deux arrêts le mieux placé de la course, avec une troisième position acquise à moins d’une trentaine de secondes de Button.
Paul Hembery, Directeur de Pirelli Motorsport, commente : « Le Grand Prix de Belgique de cette année fut vraiment imprévisible, tout d’abord avec la pluie de vendredi laissant les équipes avec un minimum d’informations sur les pneus slicks avant les qualifications et la course. Ensuite, une longue intervention de la voiture de sécurité en début de course vint une nouvelle fois modifier les paramètres, plusieurs équipes adaptant rapidement leur stratégie pour tirer le meilleur parti de la situation. Jenson Button et McLaren ont été brillants dans leur gestion des pneus, s’arrêtant une seule fois, tout en prenant leurs distances sur leurs rivaux. On peut dire la même chose de Sebastian Vettel et Red Bull, ayant également adopté de façon efficace une stratégie à un arrêt unique pour gagner huit positions. Bien que Spa crée des demandes plus importantes sur les pneus que tout autre circuit du calendrier, nos enveloppes se sont très bien comportées en termes de performance et de durabilité. Button a réalisé avec efficacité un dernier relai de 24 tours avec les mediums, soit plus de 160 kilomètres, sans perdre de sa vitesse ».
Au terme du Grand Prix de Belgique, l’étau se resserre sur Fernando Alonso, avec Vettel prenant la seconde position, à 24 unités du pilote Ferrari, toujours en tête.