Le Grand Prix de Monaco célèbre ce week-end son 75e anniversaire et enregistre un nouveau record du tour, établi durant les Essais Libres 2 hier par Sebastian Vettel à bord de sa Ferrari. L’Allemand est en effet relevé en 1’12’’720, effaçant la précédente référence, 1’13’’622, signée Daniel Ricciardo en 2016, lors de la Q3.
Comme attendu, la gomme ultra-tendre se révèle 0’’7 plus rapide que la super-tendre. La dégradation étant par ailleurs quasiment nulle, le pneumatique à flanc violet devrait être privilégié tant en qualifications qu’en course.
Le planning et les conditions inhabituelles de ce meeting de Monaco - déroulement des essais libres le jeudi, absence de roulage le vendredi et ouverture de la route au public durant la nuit – engendrent une évolution particulière de la piste, car peu de gomme se dépose sur l’asphalte.
Afin d’extraire la performance optimale des pneumatiques, enfin, plusieurs pilotes effectuèrent une boucle de préparation, avant de se lancer dans un tour chrono, pendant lequel, comme toujours dans les rues étroites de la Principauté, il convient de se frayer un chemin dans le trafic.
"Monaco, par tradition, n’est pas un circuit réservant trop de surprises, et c’est pourquoi très peu de roulage fut réalisé avec les tendres, la majorité de l’action se concentrant, comme nous nous y attendions, autour des ultra-tendres," note Mario Isola, le responsable de Pirelli F1.
Certains pilotes ont déclaré que les ultra-tendres sont encore trop durs. L’Italien est d’accord avec ce constat.
"Même ce mélange se révèle trop dur pour les conditions spécifiques et le revêtement très peu abrasif de Monaco. Dans l’idéal, nous présenterions une gomme particulière à cette épreuve, plus tendre encore que l’actuelle « ultrasoft ». Cela ne nous a toutefois pas empêché d’assister dès les EL1 au tour le plus rapide jamais bouclé en Principauté, avant que ce record soit encore amélioré en EL2."
"Certains pilotes qui souhaiteront se démarquer en qualifications pourraient privilégier les super-tendres en Q2, samedi. Ce pari, en cas d’intervention de la voiture de sécurité, pourrait en effet se révéler payant."