Sebastian Vettel (Red Bull) a signé la pole position du Grand Prix du Brésil pour la neuvième fois de la saison, grâce à un temps de 1m26.479s signé en pneus intermédiaires. La pluie a continué de tomber sur Sao Paolo aujourd’hui, forçant les équipes à rouler en qualifications avec les pneus Pirelli Cinturato Bleus (pluie) et Cinturato Verts (intermédiaire).
Seuls quatre pilotes sont parvenus à signer au moins une pole position cette année : Vettel, son coéquipier Red Bull Mark Webber, ainsi que les deux pilotes Mercedes, Nico Rosberg et Lewis Hamilton. Mais lors des quatre dernières éditions du Grand Prix du Brésil, le poleman n’a jamais été le vainqueur de la course d’Interlagos !
Les équipes n’ont jusqu’à présent pas opéré de roulage significatif avec les pneus slicks (pour temps sec), ils ne disposent ainsi pas de données concernant les allocations P Zero Orange (dur) et P Zero Blanc (medium). Par conséquent, la stratégie de course est grande ouverte et les teams devront réagir avec efficacité selon les circonstances et l’évolution de la météo.
La Q1 a été la première séance qualificative à débuter sur le mouillé depuis le Grand Prix de Belgique, en août. C’est par une température ambiante de 19°C que la majorité des monoplaces s’est élancée pour un tour d’installation, en mélange intermédiaire. L’intensité croissante de la pluie au cours de la séance n’a permis à personne d’aller chercher le temps enregistré en début de période chronométrée par Lewis Hamilton.
En Q2, les conditions sont restées similaires, poussant les pilotes à rapidement prendre la piste en pneu intermédiaire. Le premier run de Vettel lui donna la main, mais la Lotus de Romain Grosjean s’est placée en tête par la suite. La pluie est tombée une nouvelle fois plus fortement en cours de séance, les pilotes ont donc eu du mal à améliorer leurs temps.
Le top 10 a dû attendre l’évacuation de l’eau en piste pour pouvoir se lancer. Une fois l’action en piste autorisée par les commissaires de piste, les concurrents se sont élancés avec le mélange « pluie » Cinturato Bleu, capable d’évacuer 60 litres d’eau par seconde à pleine vitesse. Vettel fut le premier pilote à établir un chrono avec ce mélange. Grosjean opta pour un changement rapide sur le mélange intermédiaire et fut bientôt imité par tous. La piste s’asséchant, les temps tombèrent en fin de séance et Vettel s’empara du meilleur temps absolu avec le mélange Cinturato Vert dans les derniers instants.
Dans la matinée, le meilleur temps des Essais Libres 3 revint à Mark Webber, également sur le mouillé. Les pilotes utilisèrent le mélange « pluie » pendant l’essentiel de la séance, avant que Webber ne soit le premier à chausser le mélange « intermédiaire ».
Paul Hembery, Directeur de Pirelli Motorsport : « Avec cette pluie, les pilotes comme les équipes ont dû faire face à une grande incertitude. Ils avaient néanmoins des informations pertinentes grâce à leur roulage de la veille sur le mouillé. La clé d’une performance solide est de s’assurer que les pneumatiques opèrent dans la bonne fenêtre de température et de trouver le bon timing pour réaliser les tours rapides. Etre sur les bons pneus au bon moment était essentiel pour bien faire, et sur une piste capable de sécher rapidement, le potentiel était là pour aller plus vite au terme de chaque séance. Par ailleurs, les équipes ont dû constamment se prémunir contre le risque de voir les conditions se dégrader. Les équipes avaient collecté des informations sur les fenêtres d’utilisation du « pluie » et de l’« intermédiaire », mais n’avaient pas d’informations sur celles entre l’ « intermédiaire » et le « slick », ce qui pourrait être important pour la course, demain (on attend encore des conditions variables). Même s’il ne pleut pas du tout, les équipes devront opérer avec des données limitées en raison du peu de roulage « sec » effectué jusqu’à présent. L’usure et la dégradation de l’intermédiaire comme du pluie ne seront pas un problème demain si ces pneus sont utilisés en course. La stratégie dépendra bien entendu de la météo. Pour le moment, tout reste grand ouvert : les équipes capables de lire les changements de circonstances de course de la façon la plus efficace seront celles qui finiront devant ».
Les prévisions de Pirelli quant aux stratégies possibles
La stratégie est difficile à prédire, car elle dépend totalement de la météo. Pour compliquer les choses, les pilotes sont autorisés à prendre le départ avec le mélange de leur choix s’il fait sec. Ils auront également une allocation totale de pneus slicks, n’ayant pas roulé avec en essais et en qualifications. Si la course se tient sur le sec, ce qui semble improbable, deux à trois arrêts devraient être au menu. Il est cependant difficile de déterminer le bon timing en raison du fait que l’on ne dispose pas de données sur le sec ce weekend.