En adoptant une stratégie à deux arrêts aux stands durant cette épreuve urbaine disputée à la lueur des projecteurs de Singapour, le pilote Ferrari Sebastian Vettel décroche son troisième succès de la saison et le 42e de sa carrière.
Ce rendez-vous fut marqué par une longue intervention de la voiture de sécurité au tiers de l’épreuve, ajoutant une dimension supplémentaire aux choix tactiques qui se révèlent ici traditionnellement complexes. Un deuxième Safety Car est apparue également à 20 tours de la présentation du drapeau à damier et les pilotes ont profité de cette ultime neutralisation pour effectuer leur dernier pit-stop, offrant dès lors aux spectateurs une fin de course passionnante.
Tous les pilotes de la grille ont débuté le Grand Prix avec les pneumatiques P Zero Rouge extra-tendres, sélectionnés ce week-end avec les P Zero Jaune tendre. Dès la première salve d’arrêts, différentes stratégies ont cependant été appliquées. Certains concurrents - dont le trio de tête - opta en effet pour les « supersoft » quand Mercedes privilégia la monte de « soft ». Un choix sur lequel s’est calqué Max Verstappen, dont la Toro Rosso apparaissait avec un tour de retard en début de parcours en raison d’un problème de procédure de départ, mais qui glane finalement les points de la 8e place. Pour remonter au classement, le jeune pilote de 17 ans a profité des performances de la gomme extra-tendre en fin d’épreuve, mais le meilleur tour en course est à mettre à l’actif de Daniel Ricciardo, qui l’a établi au 52e tour avec les tendres, en route vers la 2e marche du podium avec sa Red Bull.
Comme chaque année depuis la première édition en 2008, la voiture de sécurité est apparue, et par deux fois. La course a par conséquent duré les deux heures maximum règlementaires, mais en dépit de sa longueur, la majorité du plateau a appliqué une stratégie à deux arrêts. Le mieux classé des pilotes qui en respecta trois, Carlos Sainz (Toro Rosso), a pour sa part coupé la ligne d’arrivée en 9e position.
Le Grand Prix de Singapour, enfin, s’est déroulé dans des conditions de chaleur et d’humidité élevée, avec des températures ambiantes et de piste atteignant respectivement 30 et 33°C. Des valeurs qui ont diminué au fil de l’épreuve.
"Les choix tactiques et la gestion des pneumatiques ont été les clés de la réussite durant cette épreuve nocturne. Les conditions ont été éprouvantes, typiques de celles que l’on rencontre traditionnellement à Singapour avec de la chaleur, de l’humidité, et une course longue parfaitement maîtrisée par Sebastian Vettel. Le pilote Ferrari en a fait la démonstration, s’appliquant à attaquer lorsque nécessaire et à ralentir lorsqu’il devait rester sur la réserve. Une course parfaite de sa part," note Paul Hembery, Directeur de Pirelli Motorsport.
"Les deux interventions du Safety Car ont par ailleurs affecté les stratégies des teams et allongé les relais. Certains en ont ainsi profité pour basculer sur une stratégie à deux arrêts, plutôt que trois. Au sein du peloton, on a en revanche observé des ordres différents de choix de pneumatiques, animant par conséquent la fin de l’épreuve."
Le Baromètre vérité Pirelli :
Nous avions estimé que trois pit-stops constitueraient le scénario idéal pour boucler les 61 tours du Grand Prix, mais nous avions également souligné que deux arrêts pouvaient s’avérer la solution adéquate en cas de trafic. Avec deux interventions de la voiture de sécurité et une « Virtual Safety Car », cette dernière option fut finalement adoptée par la majorité des concurrents. Nous avions ainsi prévu, dans cette configuration, une combinaison extra-tendres / extra-tendres / tendres avec arrêts aux 24e et 43e tours. Vettel réalisa un tel parcours, mais il stoppa aux 13e et 37e, influencé par la présence du Safety Car.