Le Grand Prix du Japon reste fidèle à sa réputation de course mouvementée, avec une foule de dépassements et une gamme de stratégies pneumatiques des plus variées. Le choix de deux arrêts et de gommes tendres-dures-dures permit aux trois premiers de parvenir jusqu’au podium.
Nico Rosberg s’est imposé après un départ sans faute depuis sa pole position, résistant parfaitement aux tentatives « d’undercut » des deux pilotes Red Bull, qui anticipaient leur premier arrêt au stand pour tente de le passer. L’autre Mercedes, de Lewis Hamilton, demeurait quant à elle un peu plus longtemps en piste pour tenter de grapiller quelques places perdues lors d’un départ totalement raté.
A l’occasion de son dernier arrêt, il parvenait à passer Vettel, qui évoluait en pneumatiques tendres pour son ultime relais. Hamilton profitait également de la longévité supérieure de ses pneus durs pour se lancer à l’assaut dans les derniers tours de la Red Bull de Max Verstappen, alors deuxième, pour ce qui allait engendrer un final totalement imprévisible.
D’autres choisissaient une option différente de cette stratégie à deux arrêts. Chez Williams, Valtteri Bottas et Felipe Massa ne s’arrêtaient qu’une seule fois et terminaient malgré tout dans les points. Les deux Renault et les deux Sauber en faisaient autant.
Les trois types de gommes étaient présents sur la grille de départ, les dix premiers s’élançant en soft, tandis que ceux ayant opté pour un seul arrêt s’élançaient en medium ou en durs. Force India était la seule équipe à utiliser les trois types de gommes en course.
"Nous avons véritablement trouvé toutes les tactiques possibles, aujourd’hui, en piste, avec les trois types de gommes fournis mis à contribution par les teams. Le temps sec et l’absence de Safety Car signifiait que l’on assisterait à une majorité de stratégies à deux arrêts, certes, mais il y eut d’autres options qui ont également bien fonctionné, y compris celle d’un seul arrêt, sur ce qui demeure un des tracés les plus exigeants du championnat en termes d’usage pneumatique. Bravo, au passage, à Mercedes, pour ce nouveau titre mondial des constructeurs," commente Paul Hembery, directeur de Pirelli Motorsport.
Le Baromètre Vérité Pirelli : le samedi, le choix d’une stratégie à trois arrêts paraissait théoriquement s’imposer. Mais en course, Nico Rosberg s’est imposé en ne s’arrêtant que deux fois en s’élançant depuis la pole position. Il partait en tendres usagés et s’arrêtait après douze tours pour chausser des pneus durs et reprenait des durs après 29 tours pour la fin de l’épreuve.