Le champion du monde en titre Lewis Hamilton débute la défense de son titre mondial à la perfection, en battant son coéquipier Nico Rosberg pour signer son deuxième succès en Australie et le 34e de sa carrière. Les deux Mercedes se sont élancées en gommes soft pour passer en medium aux 25e et 26e tours.
Hamilton convertit pour la septième fois sa pole position en victoire, tandis que Sébastien Vettel s’octroie un podium dès son premier Grand Prix chez Ferrari, grâce à une stratégie identique, avec un arrêt au 24e tour. Les performances relevées en course confirment les prévisions de Pirelli, qui a pour l’occasion développé un nouveau pneumatique arrière.
En piste, en dépit de chronos plus rapides d’environ deux secondes par rapport à 2014 sur cette piste peu abrasive et exigeante pour les pneumatiques, la plupart des pilotes se sont élancés sur une stratégie à un arrêt. Un choix devenu plus pertinent encore lors de l’apparition du safety car qui, s’il rallongeait la durée des premiers relais en piste, réduisait également la quantité d’énergie supportée par les Formule 1 avec leurs réservoirs pleins.
Certains pilotes avaient toutefois persévéré sur le choix de deux arrêts. Marcus Ericsson (Sauber), le mieux qualifié d’entre eux s’offrait la huitième place en toute fin d’épreuve. Du côté de Kimi Raïkkönen, que l’on retrouvait aux avant-postes en début d’épreuve, il conservait lui aussi une stratégie à deux arrêts (théoriquement plus rapide de quatre secondes) mais abandonnait malheureusement en vue de l’arrivée.
Enfin, on notait l’incidence positive des températures très douces (environ 20 °C) et du ciel couvert qui entraînaient une longévité pneumatique supérieure et permettaient aux leaders de rouler dans une fourchette maximale de deux secondes au tour pendant l’essentiel de la course.
"Comme nous nous y attendions, l’Australie fut l’occasion d’une épreuve très éprouvante pour les teams, mais les pneumatiques Pirelli ont véritablement répondu à toutes les attentes," se félicite Paul Hembery, directeur de Pirelli Motorsport.
"Les conditions météo clémentes et l’apparition du Safety Car en course ont transformé les stratégies à deux stops en un seul, pour les plus rapides. On peut aussi remarquer qu’en plus des performances attendues des meilleurs teams et pilotes, nous avons assisté à des Grands Prix remarquables, réalisés par les rookies qui ont, d’entrée de jeu, maîtrisé à la perfection ces pneumatiques 2015 et les options stratégiques qui vont avec, en très, très peu de temps. Chapeau !"
Le Baromètre vérité Pirelli
Nous avions hier prédit que la stratégie à deux arrêts serait la plus rapide. Mais l’apparition du Safety Car a chamboulé la donne, si bien que la majorité des pilotes passait sur un seul arrêt. Nous avions aussi prévu que le moment idéal du passage aux stands pour passer de soft en médiums serait le 34e tour. Hamilton décidait de s’arrêter pour son seul changement de pneumatiques au 24e tour, pour profiter à plein de la longévité des médiums, sans pour autant sacrifier son niveau de performance en piste.