Le plus tendre des composés de la gamme Pirelli F1 – le P Zero Rouge supertendre – fera sa première apparition de la saison lors du célèbre Grand Prix de Monaco : le tracé le plus lent et étroit, mais également le plus prestigieux du calendrier. Les pilotes auront également comme choix pneumatique le composé tendre P Zero Jaune.
Le circuit urbain nécessitant presque exclusivement un important grip mécanique, il s’agit là du territoire idéal pour le supertendre, capable de monter très rapidement en température et générant de très hauts niveaux de traction et d’adhérence dans les virages. Des caractéristiques particulièrement importantes en qualifications : avec très peu d’opportunités de dépassements à Monaco, s’élancer aussi haut que possible sur la grille est primordial. Pour les mêmes raisons, la stratégie de course est très importante. Il est souvent plus aisé de gagner des positions dans les stands grâce à une stratégie efficace que de dépasser en piste. L’usure et la dégradation sont les plus faibles de la saison, rendant possible une stratégie à un seul arrêt pour certaines équipes. Du fait d’être un tracé urbain, Monaco propose une évolution importante des conditions de piste durant le weekend, qui dure une journée de plus que d’habitude ; les essais libres se tenant le jeudi, et le tracé étant ouvert à la circulation le vendredi. Autant de paramètres qui modifient de façon importante le niveau de de dépôt de gomme sur la surface pour les qualifications.
Paul Hembery : « Monaco est l’un des grands moments de la saison et un endroit où les pneus supertendres et tendres ont fourni énormément d’action dans le passé. L’an dernier, trois pilotes se sont offert un grand final avec trois stratégies différentes, avant que le drapeau rouge ne s’en mêle. Le supertendre est le seul composé demeurant inchangé depuis l’an dernier, du fait d’avoir été si efficace sur des tracés comme Monaco. Bien entendu, leur profil a été revu pour coller au mieux aux réglementations 2012. Le niveau d’usure étant très faible à Monaco, les pilotes seront en mesure de pousser fort du début à la fin. La stratégie pneumatique sera très importante à Monaco, où les dépassements en piste sont plus difficiles qu’ailleurs. Ceci dit, la Principauté réserve une histoire souvent chargée de surprises. Avec des monoplaces si proches actuellement, n’importe quel petit avantage ou petite erreur peuvent avoir un grand impact sur le résultat final de la course, comme nous l’avons vu jusqu’à présent cette saison ».
Les notes pneumatiques techniques :
— La surface de la piste est la moins abrasive de l’année. Couplée à une vitesse moyenne peu élevée (en partie due à l’épingle la plus lente du calendrier, négociée à 47 km/h), cette caractéristique fait que le niveau de dégradation des pneus est très faible. Les pneus tendres sont capables de durer plus de 50 tours, rendant une stratégie à un arrêt tout-à-fait réaliste. Malgré tout, Jenson Button a utilisé une stratégie à trois arrêts avec McLaren pour monter le podium l’an dernier.
— Les confins étroits et sinueux du circuit dépourvu de zones de dégagement, ont un effet important sur la stratégie de course. Avec un risque d’accident élevé pouvant nécessiter l’entrée en piste de la voiture de sécurité, les équipes ont besoin de suffisamment de flexibilité stratégique pour pouvoir s’adapter à toutes circonstances changeantes.
— Les freins sont très utilisés à Monaco et transmettent leur chaleur aux pneus, et génèrent de la tension sur les pneus. A Ste Devote, par exemple, les monoplaces freinent de 160 km/h en 100m. Les pneus sont également très sollicités dans l’enchaînement de la Piscine. Le contact avec les vibreurs à plus de 200 km/h génère des forces latérales de 3,65G.