En début de saison, Red Bull avait sévèrement critiqué en public les choix de Pirelli, c’est-à-dire proposer des gommes qui s’usaient encore plus vite que l’année d’avant et si rapidement que Red Bull n’arrivait pas à exploiter toutes les qualités aérodynamiques de sa RB9 en virages.
Ces critiques publiques ont fait mal, avoue aujourd’hui le directeur de la compétition, Paul Hembery, à Autosport.
"C’était clairement décevant parce que tout le monde avait le même défi à relever. Et ça c’était la vérité. Ensuite cela a dévié sur une bataille de points de vue sur nos gommes entre différentes équipes, ce que nous devions faire ou ne pas faire. Nous avons été pris en étau dans cette bataille," confie Hembery.
Le Britannique est "d’autant plus déçu parce que Red Bull a clairement dominé et gagné le championnat, de manière convaincante. Il y a vraiment eu une ouverture à des débats et des commentaires publics qui n’aurait pas dû avoir lieu."
Hembery rappelle que Pirelli a toujours été clair avec les équipes. "Nous sommes un partenaire et un compétiteur, nous avons toujours dit que si toutes les équipes ou le sport lui-même nous demandaient de faire des changements, nous le ferions. Mais être mis sous pression dans les médias a été très décevant."
"Parfois les gens oublient ce qu’on nous avait demandé de faire, cela a aussi été dur à encaisser. Si le sport ne vous protège pas de cela, alors il faut se protéger soi-même," conclut Hembery.