Le pilote Mercedes Lewis Hamilton signe le meilleur temps des essais libres grâce au pneumatique P Zero Rose hypersoft proposé pour la première fois en Russie. Il précède son équipier Valtteri Bottas, chaussé du même type de gomme.
Son chrono est très proche de la pole position établie en 2017, mais le revêtement encore poussiéreux et glissant de Sotchi implique une forte évolution de la piste qui empêche les pilotes de profiter du grip optimal. Ces conditions engendrent par ailleurs un phénomène de graining sur la surface du pneumatique hypersoft, qui doit s’estomper à mesure que la gomme se déposera sur la piste.
Les concurrents ont profité de la première séance pour comprendre les trois mélanges fournis ce week-end, évaluant les performances et la durabilité de leurs enveloppes en fonction des différentes charges de carburant. Les données recueillies aujourd’hui formeront la base du calcul des stratégies sur un circuit où il est nécessaire de faire la balance entre les faibles contraintes énergétiques infligées aux pneumatiques, et celles, énormes, d’un virage n°3 très exigeant pour la gomme.
"La piste évoluant très rapidement à Sotchi, il n’est pas évident de tirer des conclusions dès le vendredi. Nous avons cependant pu d’ores et déjà constater que les chronos ont été en nette amélioration durant chaque séance," souligne Mario Isola, responsable de Pirelli F1.
"La différence de performance entre chaque mélange est pour l’heure relativement important, et c’est ce que nous souhaitions en proposant un « écart » entre deux mélanges de notre sélection. Il était important pour les écuries de comprendre le fonctionnement des hypersoft afin de savoir s’il s’agira d’une option viable pour la stratégie de course. Etant donné les contraintes très différentes engendrées par le premier et le dernier secteur du tracé, parvenir à un équilibre entre le train avant et l’arrière sera la clé du succès en Russie."